Ce matin, mardi 29 août, France Inter nous présentait le nouvel album de Charles Aznavour, « Aznavour toujours ». A 87 ans, le chanteur n’a pas oublié sa vision poétiquement engagée sur le monde et les choses.
« Les printemps les plus intéressants sont les printemps de révoltes » racontent-ils, porté par l’espoir d’un nouveau Mai 68 comme d’une fin heureuse pour les révoltes arabes. « Toute libération d’un pays totalitaire me rend heureux ».
Une des chansons extraite de son dernier album se nomme « ce printemps-là », dont voici un extrait :
"Ce printemps-là t'en souviens-tu,
Les jeunes étaient descendus dans la rue,
Ils voulaient en découdre, mettre le feu aux poudres,
Le maître mot était révolution."
Une jeunesse dans laquelle le vieux Charles veut croire à un avenir prometteur : « La jeunesse est faite pour se révolter. La jeunesse est faite pour être communiste ». Mais selon lui, cet idéal de révolte « n’a pas survécu », s’est échappé des esprits, s’est dissous dans le monde d’aujourd’hui, où « petit à petit tout s’efface ».
Cet idéal, Aznavour semble néanmoins toujours le porter dans son cœur : « Le seul moment où je vois des gens à l’état d’idéal c’est à la fête de l’Huma, c’est formidable ces gens, ce sont ceux qui y ont cru ». Un communisme peut-être révolu, qui n’empêche pas le poète de voir dans les yeux de ces « vieux » rêveurs un « horizon bleu ».