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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:26
 
Dévoilement de la stèle du 8 avenue Mathurin-Moreau : Paris, 10 novembre 2011
Allocution de Pierre laurent
 
Hommage aux Brigades internationales
Chers amis, chers camarades
Mesdames et messieurs,
 
Vous me voyez particulièrement ému de prendre part cet après-midi à cette cérémonie.
 
Nous voici réunis pour rendre hommage, sur le lieu même de leur engagement pour la République espagnole, aux 60 000 femmes et aux hommes, venus du monde entier, pour défendre leurs sœurs et frères d'Espagne attaqués par le général Franco et ses hordes fascistes.
 
C'est en effet à l'angle de cette avenue et de la place, qui portait alors le nom de place du Combat, que fut installé le point de ralliement, d'accueil et de transit des volontaires, ouvriers, intellectuels, paysans, employés, médecins instituteurs, venus d'Allemagne, de Grèce, de Cuba, du Canada, de l'Union soviétique et de la Tchécoslovaquie d'alors, de Pologne et de Suède qui constituèrent les Brigades internationales.
 
C’est un immense honneur pour le Parti communiste français, qui joua un rôle de premier plan dans la constitution de ces Brigades, d’avoir érigé son siège en ce lieu historique.
 
Au-delà des nombreux militants qui le fréquentent, des milliers de personnes visitent chaque année cette œuvre de l’architecte brésilien Oscar-Niemeyer.
 
Ils viennent à « Fabien », comme on dit, puisque l’une des appellations familières de ce lieu est désormais celle du brigadiste et résistant qui a donné son nom à la place depuis la Libération. Ces visiteurs peuvent lire dans le hall de notre siège la plaque qui rappelle cet épisode glorieux des Brigades.
 
Mais l’inauguration, aujourd'hui, d’une stèle donne une nouvelle dimension à ce nécessaire hommage.
 
Je veux saluer ce geste, hautement symbolique, de la Mairie de Paris, et permettez-moi de saluer le travail mené par les militants de l'Association des anciens combattants de l'Espagne républicaine, des enfants de ces anciens combattants et brigadistes, et de notre camarade, mon amie Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire, pour faire vivre cette mémoire, cette mémoire populaire, cette mémoire de combat. Sans eux, rien de tout cela n'aurait été possible.
 
Oui, ils furent des milliers à s’engager dans les Brigades dès les premiers jours qui suivirent le coup d’Etat de 1936 et à transiter, pour un très grand nombre d’entre eux, par ces « baraquements ». Des communistes, les plus nombreux, mais aussi des syndicalistes, des anarchistes, tous, d'où qu'ils viennent, des antifacistes.
 
Les Français ont représenté à eux seuls le plus gros contingent de volontaires, des femmes et des hommes auxquels quelques années plus tard notre nation doit sa libération et le retour de la démocratie.
 
Les Français n'en tiraient point de gloire ; la cause était juste, le danger présent, le courage était du côté de la solidarité active ; la France, si proche géographiquement de l'Espagne, l'était aussi de cœur et d'idéal avec le peuple et les Républicains espagnols – dans ses faubourgs, dans ses usines et dans ses campagnes mais bien insuffisamment dans les allées ministérielles et parlementaires.
 
Puisque que les gouvernements européens abandonnaient la jeune République aux griffes des fascistes et des nazis alliés à Franco, ces volontaires, l’histoire allait le montrer dramatiquement, représentaient l’honneur de l’Europe et du monde face à la barbarie. Ils le demeurent. Et le demeureront à jamais.
 
L'engagement des brigadistes, des civils, je le rappelle, se portant volontaires au combat pour défendre la liberté d'un peuple frère, plonge ses racines dans les luttes et combats du mouvement ouvrier pour son émancipation, pour la République, pour la liberté et contre le déchaînement d'horreurs que les puissances de l'argent, les financiers, les « grands de ce monde » provoquaient.
 
 
Ces derniers avaient réussi à entraîner l'Europe et le monde dans la boucherie de 1914-1918. En Allemagne, on préférait laisser le terrain aux Nazis, en Italie aux fascistes de Mussolini ; le Front populaire en France fut combattu par ceux qui, pour sauvegarder leurs intérêts, on ne le sait que trop bien, préférèrent l'alliance avec l'extrême droite.
 
Partout on cultivait la peur, la haine, l'antisémitisme, les fascismes.
 
En Espagne, pour les mêmes raisons, les puissants, se sentant menacés par la République trouvèrent dans Franco – qui s'était particulièrement, et tragiquement pour les populations qui en payèrent le prix, distingué dans la guerre coloniale du Rif, au nord du Maroc de 1921 à 1926. Une guerre coloniale dans laquelle la France était engagée malgré l'opposition, isolée mais combative, des communistes français, pour cela insultés, et qualifiés de traîtres par leurs adversaires.
 
Les brigadistes en défendant la République espagnole avaient en mémoire la Commune de Paris comme en témoigne le nom du IIe bataillon de la XIe brigade franco-belge ; ils avaient tiré la leçon du courage des Parisiens, pour que les travailleurs – qui ne devront leur émancipation qu'à eux-mêmes – triomphent, il est besoin de fraternité et solidarité internationales, en un mot l'internationalisme.
 
Prendre les armes pour sauver la République espagnole signifiait défendre, au péril de sa vie, le droit des peuples à se libérer du joug de l'oppression, de l'exploitation, le droit à disposer d'eux-mêmes – à notre époque, et parce qu'elle est durement attaquée, nous dirions tout simplement, défendre la démocratie.
 
L’internationalisme n’était pas un vain mot mais la conscience que les peuples par-delà les frontières forment des coalitions suffisamment puissantes pour imposer justice et liberté.
 
Il est trop facile de ricaner de nos jours à cette évocation, et de balayer d’un jugement péremptoire l'action de ces femmes et hommes, modestes (de condition comme de tempérament), de taxer « d’illusions » leur idéal, au nom de ce que furent les contradictions bien réelles du Komintern et du mouvement communiste international à cette période.
 
Il est inutile en falsifiant les faits, en s'attribuant des amnisties illégitimes, en piétinant la mémoire des combattants et en les insultant, il est inutile, disais-je, d'espérer réécrire l'histoire.
 
Oui, ces femmes, car il y eut dans ce combat des femmes dont ne parle pas assez, et ces hommes voyaient juste, voyaient clair. Leur combat n'était pas vain. La République espagnole pouvait être sauvée, et le fascisme battu en Espagne avant qu’il ne soit trop tard, si la politique de non-intervention ne l’avait pas lâchement abandonnée.
 
Que sont ces contradictions et ce mouvement d’engagement, au regard de la décision d’un gouvernement, le gouvernement Blum, de priver le camp républicain du légitime accès à l’or espagnol qui était en réserve à la Banque de France à Mont-de-Marsan, réserve qui sera plus tard mise à la disposition du régime franquiste ?
 
Que sont ces contradictions au moment où la bourgeoisie française se prépare au choix de la défaite, « plutôt Hitler que le Front populaire », plutôt la défaite contre Hitler ! que supporter une année de plus les « salopards en casquette » ?
 
Dans ce monde européen de l’entre-deux guerre où s’installe sur le fond de crise mondiale du capitalisme, les bases de la grande barbarie nazie et l'horreur de la Deuxième Guerre mondiale, retenons de cette histoire qu’à trois reprises, – la guerre du Rif, la guerre d’Espagne et Munich en 1938 – la guerre aurait pu être évitée, la soumission et l'asservissement auraient pu nous être épargnés, car des femmes et hommes lucides se sont levés, mais qu’à trois reprises ! la grande bourgeoisie fit le choix de la compromission, le choix de la guerre.
 
Les brigadistes vécurent une dure et tragique expérience. Celles et ceux qui en revinrent saufs, en France notamment, devinrent les dirigeants de la Résistance à l'Occupant et au Régime de Vichy. C'est à la République espagnole – par-delà sa chute – que notre pays et les Résistants doivent la force, le courage et la ténacité du combat poursuivi pendant la Deuxième Guerre mondiale pour la liberté, pour la vie.
 
Dans des régions entières, je pense au sud-ouest de la France, les Républicains espagnols, réfugiés dans notre pays après leur internement, s'engagèrent aux côtés des Français dans la Résistance. Et tous les brigadistes internationaux revenus d'Espagne apportèrent leur expérience à la Résistance partout où, avec les dangers de la clandestinité, elle commençait de s'organiser. Henri Rol Tanguy mena les troupes de FFI qui libérèrent Paris, Célestino Alfonso (fusillé au Mont-Valérien en 1943) dirigea avec Manouchian les FTP-MOI de la région parisienne, mais il faut citer aussi Arthur London, André Marty, Marcel Langer (guillotiné à Toulouse en 1943)... – j'aimerais pouvoir les nommer toutes et tous, les 60 000.
 
Nous sommes fiers d’être aujourd’hui les héritiers de ces combattants de la liberté, qui avant même d'avoir totalement vaincu la Bête immonde travaillaient à l'avenir, aux jours nouveaux de notre peuple.
 
Tous ceux qui en ce moment, au cœur de la tempête, cherchent, pour sauver les intérêts de la haute finance, à nouveau à faire taire les résistances des peuples européens prennent une grave responsabilité. Ils commentent une grave erreur.
 
Oui, ce qui s'est déroulé en Grèce est grave : les Grecs qui avaient élu une majorité de gauche (socialiste) se retrouvent, sans passer par les urnes, avec un gouvernement de droite dont les membres sont sélectionnés par les institutions financières et la « Troïka ».
 
Oui, ce qui se produire en Italie est grave: Le successeur de Berlusconi, qui a jeté son pays dans le gouffre, sera choisi de la même manière.
 
Les agences de notation – qui appartiennent aux banques, institutions financières et grandes multinationales – les institutions non-élues de l'Union européenne placent à présent à la tête des États leurs valets, sans se soucier de l'avis des citoyens qui, eux seuls, ont le pouvoir de choisir leurs représentants et dirigeants nationaux.
 
L'humanité se trouve sous le joug de la dictature des marchés.
 
Nous vivons une époque où les dirigeants des grandes démocraties, les principaux éditorialistes, les responsables économiques ont peur des peuples. Et, à nouveau, le risque est réel qu’à cet aveuglement réponde un autre aveuglement, celui du repli nationaliste et de l’extrême-droite.
 
Mais les évènements de l’entre-deux guerre ont un autre écho dans notre présent.
 
Les peuples se remettent à espérer un regain internationaliste.
 
Qu'à la mondialisation capitaliste succède une fraternité mondiale, une humanité réconciliée avec elle-même car débarrassée de la dictature des marchés et de la finance.
 
Les communistes que nous sommes partagent la volonté d'être dignes de leur action. Notre militantisme quotidien, notre engagement sont animés de la même soif de liberté, du même désir d'émancipation, de la même générosité et du même rejet de l'injustice.
 
Les femmes et hommes que nous honorons ce jour ne voulaient pas devenir des héros, leurs préoccupations n'étaient pas d'inscrire leur nom dans les livres d'histoire – et pourtant, ce sont bien leurs noms qui s'y trouvent car ce sont bien eux qui ont fait l'histoire.
 
Nous sommes fiers aujourd'hui de les honorer.
 
Merci.
 
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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 17:00

Le Parti communiste français partage la joie du peuple argentin, de sa jeunesse, qui fêtent la réélection de Cristina Fernandez Kirchner à la présidence. Le Front pour la Victoire, coalition qui a soutenu sa candidature, obtient une large majorité au Parlement qui devra donner un nouvel élan aux politiques de réformes. Celles-ci ont déjà permis des avancées de grande portée.

 

Ce résultat montre l'attachement du peuple argentin aux choix de rupture avec la politique ultra-libérale imposée par le FMI. Cette politique avait conduit l'Argentine à une crise sans précédent en 2001. L'élection de Nestor Kirchner en 2003 avait alors ouvert une période de confrontations et de changements que Cristina Fernandez Kirchner a continué avec courage et détermination lors de son premier mandat. Les progrès enregistrés sont importants: recul du chomage, revalorisation des salaires, réduction significative de la pauvreté, accès de millions de personnes à la santé, à l'éducation et à la protection sociale. Les organisations de défense des Droits de l'Homme ont salué les actions entreprises contre l'impunité des crimes commis sous la dictature et pour la récupération de la mémoire et de l' histoire.

 

Le peuple argentin vient d'exprimer avec force ses aspirations à la justice sociale, à la démocratie et à la souveraineté. Pour répondre à ces attentes légitimes, les défis que la nouvelle majorité devra relever sont considérables et promettent de nouvelles confrontations. Dans ce contexte, le Parti communiste français, solidaire du peuple argentin, se réjouit de la victoire de Cristina Fernandez Kirchner et des forces progressistes argentines.

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 09:13

khadafi.jpgLa mort annoncée, par le Conseil national de transition, de Mouamar Kadhafi avec la prise de la ville de Syrte annoncent l'ouverture d'une nouvelle période pour la Libye. Le peuple de ce pays, déchiré par une guerre civile meurtrière et destructrice, a droit à la démocratie, au respect des droits de l'homme, à la justice, au progrès social et à la sécurité.

 

C'est au respect de ces attentes populaires essentielles que seront jugées les nouvelles autorités. Le PCF restera vigilant, en particulier sur l'exigence de souveraineté et la nécessité d'un désengagement immédiat et total de toutes les forces de l'OTAN.

 

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 10:40

Communiqué des députés communistes, citoyens et du Parti de gauche

 

 

avion_chasse-copie-1.jpgLes Député-e-s communistes, citoyens, du Parti de gauche voteront contre la prolongation de la présence militaire française en Libye, soumise à débat cet après midi au Parlement. Comme ils en avaient souligné les risques évidents, le 22 mars dernier dans l'Hémicycle, l'enlisement est patent. Quatre mois après les premiers bombardements, la guerre n'a ouvert aucune perspective nouvelle pour les populations maintenues depuis des décennies sous le joug du dictateur Kadhafi. Le conflit a, en revanche, conforté l'hypothèse d'une partition du pays.

 

Les droits de l'Homme ont été brandis pour justifier la croisade dont Nicolas Sarkozy a pris la tête et l'OTAN le commandement. Les relations étroites entretenues jusqu'à très récemment encore avec Kadhafi suffiraient à s'interroger sur la sincérité des propos. La présence très importante des grands groupes français sur le territoire libyen et les intérêts financiers en jeu éclairent aussi les objectifs poursuivis. Les bombardements n'ont jamais installé la démocratie. Des voix s'élèvent pour demander un cessez le feu immédiat. Il faut leur faire droit.

 

Les Député-e-s communistes, citoyens, du Parti de gauche demandent qu'il soit mis un terme immédiat à la guerre en Libye et que soit, au plus vite, convoquée une réunion internationale qui, sous l'égide de l'ONU réuniraient toutes les parties concernées en présence de l'Union Africaine, pour qu'enfin une solution politique et pacifique puisse être construite.

 

 

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 12:18

syrie_2.jpg1000 tués, des milliers et des milliers de détenus et de disparus, des massacres et des tortures... la répression des autorités syriennes contre les manifestants de Damas, Deraa, Homs, Banyas ou Alep atteint un consternant niveau de violence, de terreur et de cynisme.

 

Pour exiger du régime de Damas l'arrêt immédiat de cette répression criminelle; Pour exprimer la solidarité avec le peuple de Syrie, avec les démocrates et les progressistes de ce pays qui manifestent avec courage face aux chars, à l'armée et aux milices de Bachar Al Assad; Pour soutenir toutes celles et ceux qui agissent dans ce pays pour un État de droit, pour la démocratie et la justice sociale; Et parce que le «printemps arabe», l'exigence de libertés et le respect des droits humains ne peuvent pas avoir d'exceptions...

 

Le PCF appelle à un rassemblement de solidarité,

vendredi 20 mai à 18 h 30, près de l'Ambassade de Syrie

Métro Saint-François Xavier.

 

 

Parti communiste français, Mouvement Jeunes Communistes de France

 

 

 

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 09:53

civils_ivoiriens-2.jpgEn Côte d'Ivoire, les violents et intenses combats, les affrontements à l'arme lourde, entre les militaires fidèles à Laurent Gbagbo et les forces d'Alassane Ouattara suscitent une forte inquiétude. Les conséquences humaines risquent d'être graves et le nombre de victimes élevé.

 

Quelle que soit son issue politique, cette dangereuse confrontation aura inévitablement des effets durables pour l'ensemble du pays, déjà profondément divisé depuis des années. C'est le peuple ivoirien qui paie depuis trop longtemps. L'effort multilatéral considérable entrepris depuis 2003, avec l'ensemble des Etats africains, pour trouver, face à la complexité de la crise ivoirienne, une solution politique dans la réconciliation et la reconstitution d'une unité a été réduit à néant depuis le dernier scrutin.

 

Encouragée notamment par les autorités françaises, la solution militaire prévaut à nouveau alors qu'il fallait et qu'il était possible de faire autrement pour trouver un accord électoral et politique. Tous ceux qui ont poussé dans la voie de la confrontation, au mépris de ses risques et de ses conséquences, en porteront la responsabilité.

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 15:50

sirye.jpgLe Parti communiste français condamne avec force la répression criminelle exercée par les autorités syriennes contre les habitants de plusieurs villes, notamment la ville de Deraa où un véritable massacre a été commis par les forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur la foule.

 

En Syrie, les manifestants exigent le respect des libertés, la fin de l'état d'urgence, la démocratie, la justice sociale, la chute d'un régime de dictature policière sclérosé et violent... Le PCF est solidaire de toutes les forces qui agissent dans cette voie en Syrie comme ailleurs dans un monde arabe bouleversé par des mouvements populaires et des luttes sociales qui changent la donne politique.

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 10:01

« Non à l'engrenage militaire ! Arrêt des bombardements, Cessez-le-feu. Oui aux solutions politiques. »

 

Rassemblements jeudi 31 mars dans les départements

 

L’évolution de la situation en Libye suscite une vive inquiétude. Nous sommes de nouveau face à une grave et dangereuse aventure guerrière.

 

Pleinement solidaires des mouvements populaires en Libye, en Tunisie, en Egypte et dans l'ensemble de la région - qu’elles considèrent comme un souffle d'espoir extraordinaire pour les peuples du monde entier - des organisations nationales(1) lancent un appel unitaire pour dénoncer un engrenage dangereux et que cesse au plus vite la double peine infligée au peuple libyen.

 

Elles appellent à

•l'arrêt des bombardements et au retrait de l'OTAN

•l'engagement d'initiatives politiques, notamment de la France et de l'Union européenne, pour l’établissement d’un cessez-le-feu multilatéral.

•la mise en place internationale et régionale d'un strict embargo sur tous les armements, de sanctions notamment financières, et l'engagement de poursuites judiciaires contre les dirigeants du régime de Kadhafi responsables de crimes envers le peuple libyen

 

Elles(2) appellent les citoyens à se rassembler devant les préfectures ce jeudi 31 mars.

  

RASSEMBLEMENT PLACE SAINT-MICHEL A 18h00

 

 

(1) ACCA (Agir contre le colonialisme aujourd’hui) - ANECR (Association nationale des élus communistes et républicains) - Appel des Cent pour la Paix - AFASPA (Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique) - AAW France (Américains contre la guerre) - Centre quaker international - Collectif des iraniens contre la guerre - COT (Comité des objecteurs du Tarn) - DIDF (Fédération des Associations des Travailleurs et des Jeunes) - Droit solidarité - Enjeu-Les Pionniers – Femmes Egalité - Gauche unitaire - Les Alternatifs - Le Mouvement de la Paix - Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté - (MRAP) Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples – MIR (Mouvement international de la réconciliation) – PCOF (Parti communiste des ouvriers de France) - PCF (Parti communiste français) - Union pacifiste

 2) les précédentes auxquelles il faut ajouter : CGT Paris - FASE (Fédération pour une alternative sociale et écologique) – NPA (Nouveau parti anticapitaliste

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 09:56

 

 

Monsieur le Président, Messieurs les ministres, Mes chers collègues,

 

Quand dans tant d’autres pays voisins, un débat a eu lieu sur l’opportunité d’entrer en guerre avec la Lybie, ici, dans notre belle démocratie, on ne donne que quelques minutes de temps de parole à la représentation nationale pour s’exprimer. Que penser d’une telle parodie de consultation démocratique alors que notre pays est déjà entré en guerre ?

 

Ce débat est néanmoins l’occasion pour nous d’exprimer à nouveau notre solidarité avec les peuples arabes en général, et avec le peuple libyen, en particulier, mus par un souffle de libération, aussi profond que légitime.

 

Cette solidarité avec le peuple libyen ne saurait pour autant annihiler tout esprit critique à l’endroit du comportement de notre propre pouvoir exécutif, dont les choix diplomatiques sont illisibles, contradictoires, et aboutissent in fine à altérer notre crédibilité internationale.

 

Un déclin que semble signifier l’ultime épisode de l’entrée en guerre de la France contre la Libye dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Au-delà de l’élan politico-médiatique de ces derniers jours, l’intervention militaire en Libye repose sur deux fictions.

 

L’Elysée et ses portes paroles, repris avec une certaine cécité par la majorité des médias, prétendent qu’il y aurait une unité de la communauté internationale pour soutenir les bombardements en Libye. Au mieux il s’agit là d’une erreur d’analyse, au pire d’un mensonge, d’une manipulation.

 

Permettez-nous, en effet, de souligner les méfiances et les oppositions qui s’expriment autour de cette intervention militaire. Il suffirait de rappeler ici la position de certaines puissances mondiales comme l’Inde, la Chine et la Russie, qui refusent de soutenir l’offensive militaire.

 

Mais l’attitude d’autres pays est plus significative encore.

 

Il y a d’abord l’Allemagne, 1ère puissance européenne, qui s’est abstenue sur la résolution lors du vote du Conseil de Sécurité. Son vice-chancelier et ministre fédéral des affaires étrangère, résumait au Guardian sa position en ces termes : « Une solution militaire semble très simple mais elle ne l'est pas. C'est risqué et dangereux, les conséquences peuvent être imprévisibles (...) Nous admirons la révolution tunisienne mais nous voulons que ces mouvements soient renforcés et pas affaiblis (...) Examiner des alternatives à un engagement militaire, ce n'est pas ne rien faire.».

 

En cela, l’Allemagne rejoint le Brésil, 1ère puissance sud-américaine, qui s’inquiète, par la voix de son ambassadrice à l’ONU du risque d’exacerber les tensions sur le terrain au détriment des populations civiles que nous sommes engagés à protéger. Les Brésiliens insistent sur le caractère spontané des révolutions arabes et alertent sur le risque d’en changer le récit, ce qui aurait de sérieuses répercussions pour la Libye et le reste de la région.

 

Des pays de l’Amérique Latine ont fait savoir le 19 mars dernier « qu’ils rejetaient toute intervention militaire en Libye ». Le chancelier argentin Héctor Timerman a mis en cause le fait que ces attaques contre le territoire libyen menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, n’aient pas fait l’objet d’un large débat au Conseil de Sécurité ou à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Le président Uruguayen a, quant à lui, qualifié de "lamentable" l’attaque des forces des forces armées contre la Libye : « Le remède est pire que la maladie ; Sauver des vies à coup de bombes est un contresens inexplicable. C’est à en pleurer. »

 

Surtout, cette offensive militaire ne trouve pas grâce aux yeux des peuples de la région, qui rejettent la figure dictatoriale de Kadhafi, mais qui refusent également de cautionner toute nouvelle expression de l’impérialisme occidental. Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué dimanche les bombardements occidentaux sur la Libye, estimant qu’ils s’écartent "de l’objectif d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons c’est la protection des civils et pas le bombardement de d’avantage de civils".

 

D’ailleurs, en Tunisie, la presse prononce un verdict sévère contre les bombardements aérien, craignant qu’ils plongent le Maghreb et le Moyen-Orient dans l’instabilité, allant même jusqu’à redouter que cette action fasse de la région « une zone de tension et une base avancée pour les forces impérialistes qui n’ont pas intérêt à voir la région vivre un sursaut social révolutionnaire, nationaliste et démocratique» et « souille la bataille du peuple libyen contre la junte corrompue ». La Turquie a également fait connaitre son opposition à l’option militaire.

 

L’Union Africaine a, quant à elle, réclamé la fin des opérations militaire contre le régime libyen en rappelant que la « communauté internationale » avait rejeté son offre d’envoyer une délégation de paix en Libye.

 

Dès lors, quel objectif vise cette fiction d’unanimité internationale ? Il s’agit de masquer la réalité politique et géopolitique de cette guerre qui n’est rien d’autre qu’une intervention occidentale menée par des ex-pays colonisateurs.

 

La seconde fiction sur laquelle repose cette offensive militaire, consiste à faire de la France et, de Nicolas Sarkozy en particulier, la force d’impulsion, de conception et de décision à l’origine de cette opération militaire. Or la réalité est cruelle pour l’orgueil national et le narcissisme de notre président. En effet, nos concitoyens doivent savoir que dans cette opération, notre pays n’est ici que le bras armé des Etats-Unis. Le Washington Post et le New-York Times résument parfaitement l’ordonnancement des évènements : ce sont les Etats-Unis, et eux seuls, qui ont décidé de se lancer dans l’opération diplomatique visant à faire adopter la résolution du Conseil de sécurité décidant de l’emploi de la Force en Libye. S’ils ont créé les conditions pour laisser croire que la France était le leadership dans cette affaire, c’est parce que cela arrangeait bien le Président Obama. Et contrairement au storytelling concocté par l’Elysée, ce sont bien les Américains qui commandent dans cette « Aube de l’Odysée », sous les ordres du général Américain Carter F. Ham. Aujourd’hui il est même question que les forces armées passent sous commandement de l’OTAN. On ne pourrait rêver mieux pour envenimer encore un peu plus la situation !

 

Une fois encore, n’en déplaise à la majorité de cet hémicycle : cette guerre contre la Libye, où la France apparait comme en étant l’instigatrice, s’inscrit dans la récente série noire d’incohérences de notre diplomatie française qui lui a fait perdre tout son crédit international.

 

D’abord, parce que personne n’a la mémoire courte même si certains peuvent être frappés d’amnésie passagère. Cette nouvelle guerre n’est-elle pas, officiellement du moins comme le prétend le Président Sarkozy, le moyen de se débarrasser d’un affreux dictateur sanguinaire ? Pourtant, n’est-ce pas le même président qui a signé différents partenariats avec Muhamar Kadhafi, en juillet 2007, dont un «partenariat industriel de défense», prometteur pour les sociétés d'armement françaises et pour les affaires de M. Dassault ? N’était-ce pas un ami que le président de la République et le Président de l’Assemblée recevaient, avec les plus grands égards en décembre 2007, quand pour notre part nous dénoncions avec la plus grande fermeté l’invitation du dictateur libyen ? N’est-ce pas deux membres du gouvernement actuel (M. Ollier et M. Guéant) qui furent les artisans de ce rapprochement ? N’est-ce pas l’actuel ambassadeur de France en Tunisie qui venait sur les plateaux de télévision défendre ce criminel en se vantant que celui-ci l’appelait « mon fils » ?

 

Et qui annonce que la France reconnait le gouvernement d’opposition Libyen ? Monsieur Bernard Henri Levy et le Conseil transitoire Libyen au moment même où notre ministre des affaires étrangères négociait une position commune avec nos partenaires européens ! Comment peut-on espérer que l’on prenne au sérieux notre politique étrangère ! On peut dès lors se demander si cette reconnaissance a été envisagée comme il se devait ! En effet, la seule chose que nous savons avec certitude de ce Conseil transitoire libyen c’est que son président est un ancien ministre de la Justice de Kadhafi, que son chef d’Etat major est un ancien ministre de l’Intérieur et que d’autres préfèrent conserver l’anonymat. N’était-il pas nécessaire là encore que notre pays prenne plus de précaution ou, en tout cas, qu’il ne décide pas à la place du peuple Libyen qui est en capacité de le représenter ?

 

Notre politique étrangère met aussi, et surtout, en évidence une politique de deux poids deux mesures en matière de droit d’ingérence.

 

La politique étrangère française a fait valoir le principe de non-ingérence pour justifier son silence assourdissant et son immobilisme lors du soulèvement du peuple tunisien. Une non-ingérence d’autant plus justifiée qu’il s’agissait d’une ancienne colonie Française. Mais le Gouvernement Français n’hésitait pas, dans le même temps, à proposer au dictateur Ben Ali le savoir-faire de nos forces de sécurité et à réclamer la démission de Gbagbo s’immisçant ainsi directement dans le processus électoral ivoirien.

 

Incohérence toujours et encore de notre politique étrangère quand nous voulons être les premiers à lancer des tapis de bombes sur un pays qui ne nous a pas déclaré la guerre et quand notre diplomatie est totalement muette face à la violente répression du mouvement populaire au Bahreïn par le régime du roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa ? Ou encore face au massacre de la population civile par le régime du Président Saleh au Yémen ? Pourquoi ne réagissons-nous pas avec humanité et discernement quand l’Arabie Saoudite ou les Emirats arabes unis, pétromonarchies amies, aident le Bahreïn à écraser la révolte citoyenne ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’interdiction de l’espace aérien pour protéger Gaza de l’aviation israélienne ?

 

Vous l’aurez compris, Messieurs les ministres, mes chers collègues, notre voix ne s’associera pas à la vôtre pour soutenir, dans un unanimisme béat, l’intervention militaire en Libye.

 

Nous sommes intransigeants sur la condamnation du régime Libyen qui réprime son peuple, et nous jugeons à cet égard légitimes les sanctions votées par l’ONU contre le régime. Contrairement à vous, nous n’avons pas changé d’avis sur l’opinion que l’on peut se faire d’un dictateur sanguinaire comme Kadhafi et, demain non plus nous ne changerons pas d’avis quand bien même la majorité nous promettrait la main sur le cœur que l’homme serait redevenu fréquentable, parce qu’il pourrait sauver notre pays en crise. Nous ne sacrifierons jamais les peuples au nom du pragmatisme !

 

En revanche, le discernement nous conduit à condamner les frappes militaires sur la Libye à laquelle la France participe, soutenue par la majorité des forces politiques françaises, avec un entrain qui frise l’indécence.

 

Nous restons convaincus, avec l’écrivain Algérien Boualem Sansal, que « La guerre entre le bien et le mal n’a jamais profité qu’au mal ». Et pour nous, la décision de bombarder la Libye soulève la question incontournable des risques d’engrenage et de confrontation militaire élargie, avec toutes les conséquences désastreuses que l’on connait pour les populations civiles. La tragédie qu’a connue et que connait aujourd’hui le peuple irakien est encore trop présent en nos mémoires, pour ne pas nous conduire à la plus grande prudence quand le choix de la guerre est préféré aux initiatives qui privilégient des sorties de crise sans intervention militaire. Nous espérons, de toutes nos forces, que cette guerre ne conduira pas le peuple Libyen à regretter, dans quelques mois, le régime de Kadhafi, comme ce fut le cas pour les Irakiens.

 

La résolution 1973 prévoit le gel des avoirs libyens, l’interdiction de voyager de ses dirigeants, un embargo sur les armes, un appel à un cessez le feu, des poursuites devant la Cour Pénale internationale et une zone aérienne d’exclusion. Autant de mesures légitimes pour étouffer le régime Libyen et protéger les populations civiles. Mais, elle ne s’en tient pas là puisqu’elle autorise, dans son paragraphe 4, « les Etats membres à prendre toutes mesures nécessaires » pour assurer la zone d’exclusion aérienne. Un membre de phrase qui justifie, pour la coalition, les bombardements aériens aujourd’hui. Et demain, une offensive terrestre dont les conséquences seraient catastrophiques ? La Russie et la Ligue arabe ont d’ores et déjà dénoncé cette lecture de la résolution, et estimé que la coalition excédait le mandat de l’ONU de faire respecter une zone d’exclusion aérienne.

 

Faire respecter une zone d’exclusion aérienne n’impose pas d’avoir recours à des bombardements qui, immanquablement, feront des victimes civiles. Plus personne ne peut croire au mythe des frappes chirurgicales et à celui de la guerre propre ! La France a mis le doigt dans l’engrenage, elle devra porter la responsabilité d’un échec, tant devant le peuple Libyen que devant le peuple français, si l’option choisie nous conduit à un enlisement.

 

La légèreté dénoncée par les Nations étrangères, au premier rang desquelles, l’Allemagne, l’Inde, la Russie ou le Brésil, nous conduit à nous interroger sur les objectifs réels poursuivis, tant des questions essentielles restent aujourd’hui sans réponse : quelles sont les capacités de frappes de Kadhafi ? Est-il envisagé à un moment d’en passer par une action juridique ou politique pour sortir de la crise ? La réalité anthropologique de la Lybie a-t-elle prise en compte avec les tous les risques d’affrontements tribaux ? Les leçons du fiasco somalien ont-elles été tirées ? Le pire a-t-il été envisagé ? Quel est le plan dans l’hypothèse probable d’un enlisement, d’une partition du pays et d’une division de la communauté internationale encore plus marquée qu’elle ne l’est aujourd’hui ?

 

Trop d’incertitudes pèsent sur cette intervention militaire et ses conséquences. Le risque d’une escalade est trop grand. Et s’il y a un prix à payer dans l’avenir, il faut souhaiter que ce ne soit pas le peuple libyen qui paie. Il paye déjà trop cher le maintien d’une dictature dont il ne veut plus.

 

Du reste, nous ne cautionnerons pas la moindre intervention qui ne viserait, comme de plus en plus de voix l’affirment au-delà de nos frontières, qu’à faire main basse sur le pétrole Libyen en instrumentalisant son peuple, en en passant par la scission du pays.

 

Les députés communistes et républicains font aujourd’hui preuve d’un grand courage politique en refusant de mêler leur voix à l’unanimisme béat et aveugle qui rassemble autour du Président Sarkozy et l’entrée en guerre de la France. Car, comme le dit fort justement Rony Brauman, jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays !

 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 12:13

 

Communiqué du Mouvement de la paix

 

Libye-kadhafi-massacre.jpgLe Conseil de sécurité de l’Onu a adopté ce 17 mars - par 10 membres sur 15 - une résolution pour la protection des populations civiles à travers une série de mesures et de sanctions, et autorisant une zone d’exclusion aérienne en Libye.

 

Le Mouvement de la Paix réaffirme sa solidarité avec le peuple libyen et invite le gouvernement français à se saisir du levier de cette résolution dans le rapport de force à imposer à Kadhafi, pour qu’un cessez-le-feu et l’arrêt des massacres soient obtenus dans les plus brefs délais, en évitant les dérives guerrières qui sortiraient du cadre d’une stricte protection des populations déjà victimes du régime libyen.

 

Le peuple libyen aurait sans doute été aidé plus tôt si la France avait choisi la voie de l’Onu dès le départ, au lieu de privilégier pendant plusieurs jours des gesticulations peu rassembleuses.

 

Le Mouvement de la Paix se félicite que le Conseil de sécurité n’ait fait aucunement mention d’une autorisation d’occupation terrestre et met en garde le gouvernement vis-à-vis de toute interprétation interventionniste. Les opinions publiques doivent être vigilantes afin que la nécessaire protection des populations ne serve de prétexte à une guerre pour d’autres intérêts. Qu’avons-nous retenu des manipulations des opinions privilégiant la voie militaire comme l’unique solution ?

 

S’appuyant fortement sur la protection des populations, la résolution du Conseil de sécurité demande un cessez-le-feu, l’embargo sur les armes, la confiscation des avoirs du régime. Il demande aux Etats de se conformer strictement à leurs obligations afin d’empêcher le recrutement de mercenaires armés en Libye. Cela n’enlève pas la responsabilité des Etats qui ont vendu des armes à la Libye depuis des décennies. La communauté internationale ne pourra pas longtemps faire l’économie d’un débat sur l’interdiction du commerce des armes.

 

Il appartient à l’Onu de garder la maîtrise de sa résolution, commandement, définition des prérogatives et des périmètres d’actions, en refusant à l’OTAN une quelconque légitimité dans cette situation. L’Otan ne répond pas à la définition d’organisation régionale contenue dans la résolution.

 

Les changements démocratiques en Libye ne se construiront pas avec des interventions militaires. Le Mouvement de la Paix rappelle que seule une sortie politique du conflit est de nature durable. La Cour pénale internationale doit pouvoir juger Kadhafi de ses crimes sur les populations libyennes.

 

L’Organisation des Nations unies, et l’ensemble des Etats ont à prendre des mesures de préventions des conflits par l’exercice de la démocratie et la promotion de la Culture de la paix, construite autour des droits humains économiques, sociaux et politiques des peuples tels que l’exigent aujourd’hui de plus en plus de peuples sur la planète.

 

Le Mouvement de la Paix invite le gouvernement à œuvrer de la même manière au sein du conseil de sécurité afin qu’une résolution de l’Onu concernant l’intervention de l’Arabie Saoudite contre l’expression démocratique et non-violente du peuple de Bahreïn soit prise dans les plus brefs délais.

 

Mouvement de la paix

 

 

 

 

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