Au prétexte que la révolution informationnelle et les nouvelles technologies pourraient faire disparaître des millions d’emplois, la gauche comme la droite y va de son projet : revenu universel, revenu de base, revenu d’existence... Ces projets ont en commun de n’avoir aucun rapport avec l’activité salarié.
Leur financement est souvent mal défini. Il pourrait se faire par un regroupement de diverses prestations sociales existantes pour les uns, par une nouvelle répartition des richesses pour les autres.
Plusieurs questions viennent à l’esprit :
Qu’en sera-t-il du chômage et des chômeurs ?
La dignité humaine ne passe-t-elle pas par le travail ?
Est-il pensable qu’une partie de nos concitoyens soient exclus à vie du monde du travail ?
N’y a-t-il pas un risque bien réel d’une sélection dans l’éducation dès le plus jeune âge ?
Peut-on rappeler que les richesses crées sont le fruit du travail salarié ? Alors pourquoi le bénéfice des formidables gains de productivité se fait-il exclusivement au profit des actionnaires ?
Pour répondre à ces interrogations, le Parti communiste, depuis de nombreuses années, a élaboré d’autres propositions. C’est le projet « Pour une sécurité d’emploi et de formation », au cœur du programme de « La France en commun ».
Ce projet a pour ambition d’éradiquer progressivement le chômage en promouvant l’emploi et la formation de chacun tout au long de la vie. Chaque salarié pourrait alterner, de sa sortie de formation initiale jusqu’à sa retraite, emplois stables et correctement rémunérés et formation permettant d’accéder à de nouveaux emplois avec la garantie d’une continuité de revenus et de droits élevés.
Cela constituerait une tout autre régulation économique.
Ce projet passe par une réduction du temps de travail.
Le financement de ces mesures pourra se faire par la création d’un nouveau type de crédit pour les entreprises, d’un pôle financier public, de fonds régionaux pour l’emploi, de nouvelles règles de calcul des cotisations sociales et l’élargissement des cotisations existantes.
En effet, il ne suffit pas de répartir autrement les richesses crées. Il faut orienter l’utilisation de l’argent pour qu’il serve au développement créateur d’emploi pour un nouveau type de croissance.
Une proposition de loi a été déposée en ce sens, par le groupe Front de Gauche, à l’Assemblée nationale, le 1 février dernier.
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