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Le PCF : votre bien commun

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 09:51

Bouclier fiscalLe bouclier fiscal ? « C’est modeste, ça concerne environ 20 000 personnes », lâche le nouveau ministre du Budget, François Baroin.

 

« Trop taxer les plus riches 
n’a jamais permis d’enrichir les plus pauvres », ser¬monne Jérôme Chartier, député UMP du Val-d’Oise. 
« Je n’oublie pas que c’est Dominique de Villepin qui l’avait instauré », ajoute François Goulard, qui appelle à sa suspension « le temps de la crise ».

 

Pourquoi s’acharner, en somme. Que 1 000 ménages se partagent 365 millions d’euros du chèque-cadeau de l’État – 63 % à eux seuls 
du montant global 
du « bouclier fiscal » renforcé par Nicolas Sarkozy aussitôt arrivé au pouvoir – ne serait acceptable qu’en dehors des temps de crise ? Il est vrai aussi 
qu’il n’y a que 5 800 personnes 
en France à disposer 
de revenus qui vont 
de 688 000 euros à plus de 13 millions d’euros par an. Elles sont le dessus du panier du petit pourcent de Français les plus riches qui se partagent le tiers des revenus du patrimoine et près de la moitié des plus-values et autres levées d’options boursières. L’Institut national de la statistique note avec pudeur que si les écarts de richesse – devrait-on dire 
de pauvreté ? – n’ont guère varié pour 90 % des ménages, ils explosent entre ceux-là et les 10 % les plus riches. 
Et encore, son étude ne considère que la période 
qui va de 2004 à 2007.

 

« La justice fiscale, c’est un immense sujet. Moi, je ne crois pas au grand soir de la fiscalité ! » a lancé l’avocate d’affaires devenue ministre de l’Économie. On croit sur parole Christine Lagarde. On doute même encore moins qu’elle puisse s’attaquer au chantier de la « justice fiscale ». Le gouvernement et la majorité auxquels elle appartient n’ont précisément pour seul programme que l’accentuation des inégalités, qu’elles soient fiscales ou sociales. De ce point de vue, c’est un festival de réussites. La suppression de la taxe professionnelle ? Ce seront 8 milliards d’euros en moins pour les collectivités et autant de gagné pour les actionnaires. Les allégements de cotisations sociales, véritables primes aux bas salaires ? Ce sont 23 milliards d’euros en moins pour l’État, chaque année, et autant de plus pour les mêmes. Ajoutons le petit cadeau du crédit impôt recherche, cher à Nicolas Sarkozy : 4 milliards d’euros par an, dont nul ne peut prouver l’usage réel.

 

Quant à l’impôt sur les sociétés censé être de 22 %, 
il n’est en réalité que de 8 % pour les entreprises 
du CAC 40.

 

 

 

 

 

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 09:43

retraiteL’épouvantail est l’homme de paille du jardinier et le rapport du COR celui de Laurence Parisot ou de Nicolas Sarkozy.

 

Les prévisions financières vont être détaillées dans une seule perspective : faire peur aux salariés et truquer les termes du débat. Les trois scénarios dessinés par cet organisme nommé par le pouvoir ensevelissent l’opinion sous une avalanche de déficits pour imposer le report de cinq ans du départ effectif à la retraite, c’est-à-dire au-delà de soixante-six ans en 2020 et soixante et onze ans en 2050 !

 

Les hypothèses étant fondées sur l’état de crise actuelle, sur le maintien du chômage à un niveau très élevé et surtout sur le dogme patronal de l’impossibilité d’améliorer la participation patronale, un film catastrophe est produit au service de la déclaration d’Éric Woerth : « Il y a un sujet sur lequel évidemment le gouvernement n’est pas ouvert, c’est l’augmentation des prélèvements. » Pas touche aux revenus financiers, aux spéculations boursières, aux stock-options ni aux dividendes versés aux actionnaires ! Tous sont pourtant ponctionnés sur les fruits du travail ! Et ces bons apôtres prétendent agir dans l’intérêt des générations futures alors qu’ils le foulent au pied, en refusant de taxer les fortunes.

 

Parmi les ressources laissées en friche par le COR, plus de 30 milliards d’euros figurent dès cette année… Il s’agit des allégements de cotisations sociales consenties au patronat. Mais il est un nouveau dogme devant lequel le gouvernement voudrait que tous s’inclinent : c’est aux salariés et à eux seuls de financer leur retraite, comme si les pensions n’étaient pas des salaires socialisés par le jeu de la répartition. Voilà qui permet d’exclure le patronat de ceux qui seront sollicités et à Laurence Parisot de réclamer toujours plus de sang et de larmes… pour les autres. Rien d’étonnant à ce que, pour 71 % des personnes interrogées par Opinionway pour l’Institut de France, le mot « capitalisme » évoque quelque chose de négatif et que 77 % des Français considèrent que la croissance économique ne bénéficie qu’à un petit nombre, que ces bénéficiaires sont, pour 87 % des sondés, les actionnaires, tandis que les deux tiers voient dans les salariés les principales victimes du système. C’est vrai ! Et le dossier des retraites, tel que le gouvernement voudrait le boucler et le bâcler en quelques semaines, en apporte confirmation en un temps où les profits atteignent des records, même écornés par les soubresauts économiques, pour les géants du CAC 40.

 

Le droit à la retraite à soixante ans constitue une véritable conquête sociale qu’un pays, qui a doublé en quelque trente ans les richesses qu’il crée, a la possibilité de financer. Alors que les États-Unis commencent à peine à mettre en place un système de protection sociale, la France en a mis un au point qui contredit le principe de « la concurrence libre et non faussée », qui isole chaque salarié face aux multinationales. 58 % des personnes interrogées dans le sondage déjà cité sont persuadées qu’on peut « inventer mieux » que ce système capitaliste « imparfait » à leurs yeux.

 

Raison de plus pour ne pas en abandonner les prémices, la retraite à soixante ans pour tous avec des pensions convenables.

 

 

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 09:15

retraiteDans la bataille des retraites, il est bon de mettre le sujet en perspective et de montrer que la crise des systèmes de retraite, qu’ils soient par répartition ou par capitalisation, est liée à celle d’un capitalisme mondialisé et financiarisé.

 

L’écroulement des marchés boursiers a impacté les systèmes par capitalisation, qui ont vu la valeur de leurs investissements baisser de 23 % en 2008. Le développement du chômage et celui de la précarité tirent par ailleurs les systèmes par répartition vers le bas en diminuant leurs recettes. Cette évolution n’est pas ponctuelle. Tout donne à penser que l’atonie de la croissance risque de durer, particulièrement en Europe. Cela tend à montrer que les facteurs économiques ont certainement – en bien ou en mal – des effets bien plus grands sur l’équilibre des systèmes de retraite que les mutations démographiques. Ils peuvent rendre ces dernières très difficiles à supporter socialement ou, à l’opposé, permettre un épanouissement des relations intergénérationnelles.

 

Ce qui menace l’équilibre des régimes de retraite, ce sont donc moins les progrès obtenus en matière d’espérance de vie que le type de productivité inhérent au capitalisme qui tend à remplacer l’homme par la machine. Dans le contexte de la révolution informationnelle en cours, ce type de productivité, poussé en avant par les nouvelles technologies, induit à la fois une baisse considérable des coûts, particulièrement ceux du travail, et une suraccumulation de profits, de capitaux qui, en quête de rentabilité, nourrissent toutes sortes de spéculations. Ce formidable soufflet financier impose des prélèvements insupportables sur la croissance réelle au point de l’étouffer, générant de violentes crises telle celle traversée.

 

Pour rééquilibrer le financement des retraites, il ne s’agit pas d’imposer un autre partage des richesses tout en s’épargnant de remettre en cause la manière de les produire. Pour augmenter les recettes, il faut à la fois accroître la richesse produite grâce au développement de l’emploi qualifié et réduire les prélèvements du capital. Le nombre de cotisants progresserait et la masse des cotisations avec. Il faut donc transformer les gestions d’entreprise, mais aussi s’attaquer à cette enflure financière entretenue, soutenue par les politiques publiques, notamment en Europe, par toute la construction élaborée autour de l’euro et du marché unique. Il ne faut pas perdre de vue en effet que l’offensive actuelle contre les déficits publics, notamment contre les dépenses de protection sociale, vise en fait à permettre de restaurer et développer les prélèvements de la finance.

 

Entre la retraite à soixante ans dans de bonnes conditions et Paris place financière, il faut choisir.

 

 

 

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 09:08

 

La direction communiste a adopté les textes préparatoires à son congrès d’étape de juin. À l’ordre du jour, la construction d’un front majoritaire pour 2012, et les transformations du PCF décidées en 2008. Sur la table, deux textes destinés à alimenter la réflexion des communistes dans la préparation de leur congrès d’étape, convoqué du 18 au 20 juin prochain. Celui-ci a pour ordre du jour l’évaluation et les suites des orientations mises en œuvre depuis le 34e congrès de décembre 2008, qui avait décidé la construction d’un « front progressiste et citoyen » destiné à donner corps à une alternative majoritaire à la droite et le choix de continuer le PCF tout en engageant « sa profonde transformation ».

 

Le premier choix s’est traduit depuis par la création du Front de gauche aux élections européennes et régionales, qui a permis d’ouvrir « un nouveau chemin d’espoir à gauche », selon la direction communiste. Celui-ci « n’est que la première étape d’un front populaire majoritaire », a indiqué Pierre Laurent, candidat à la succession de Marie-George Buffet comme secrétaire national du PCF au congrès. « Nous voulons faire entrer le Front de gauche dans une nouvelle phase » pour en « dépasser les limites » actuelles, a-t-il expliqué. « Nous voulons ne pas en rester à un cartel d’organisations, mais déployer une dynamique populaire et citoyenne » en ouvrant des « espaces d’engagement » aux citoyens dans le Front de gauche, dont les formes sont à imaginer. D’ici à 2012, un « travail énorme sur le projet est à accomplir ». La question du contenu de ce projet a été au cœur des échanges du Conseil national, certains plaidant par ailleurs pour l’ouverture dès maintenant du débat dans le parti sur la candidature pour le porter à la présidentielle (communiste ou non communiste).

 

Auparavant, le Conseil national a validé le lancement d’une « campagne de lutte d’idées et de propositions » sur les retraites. Pour le PCF, en dépit des « mensonges de la droite » avec l’instrumentalisation des chiffres alarmistes du COR (Conseil d’orientation des retraites) et « le refus du débat démocratique » de cette dernière, la situation est « ouverte ». « Les projets du gouvernement peuvent être mis en échec », estime Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Il a plaidé pour une « campagne très combative avec un engagement militant comparable à celui de 2005 pour la campagne référendaire contre le traité constitutionnel européen », articulée « à toutes les mobilisations sociales et syndicales ».

 

Une première semaine d’action sur les retraites a été décidée, entre le 1er et le 6 mai.

 

 

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 11:23

Après l’annonce du chef de l’État qui s’acharne à vouloir supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants sont trop absents de l’école, Nadine Morano a estimé jeudi que ce projet avait pour but de « rappeler à leurs devoirs » les parents.

 

Voilà un propos digne du café du commerce ! Soyons sérieux. Existe-t-il vraiment des parents qui encouragent leur enfant à déserter l’école ?

 

Nadine Morano le sait bien, les parents d’enfants absentéistes sont d’abord et avant tout des familles qui vivent d’autant plus difficilement cette situation, qu’elles savent l’importance de l’éducation et les conséquences d’une scolarité gâchée. Au lieu de maintenir enfoncé la tête sous l’eau des parents, le gouvernement ferait mieux de développer des moyens de suivis et d’aides aux familles afin de les aider à résoudre leurs difficultés. La sanction est d’abord et avant tout un aveu d’échec de la politique gouvernementale.

 

Le PCF exige du gouvernement qu’il stoppe sa casse du service public de l’éducation. Il est maintenant urgent de multiplier le nombre de personnels d’encadrement qualifiés dans les écoles, les collèges et les lycées pour apporter aux élèves et aux enseignants les moyens nécessaires pour réussir.

 

 

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 20:55

Le conseil d’orientation des retraites a dévoilé ses prévisions à l’horizon 2050. Des chiffres reposant sur divers scénarios circulent avec un même point commun : les déficits seront gigantesques. Il s’agit de frapper l’opinion publique à coups de centaines de milliards d’euros en répétant à satiété que le plus dur est à venir !

 

Toute cette opération de conditionnement de masse n’a qu’un but : faire entrer aux forceps une réforme qui s’apparente à un saccage systématique des retraites au profit de la mise en place d’une retraite par capitalisation. Pour les assureurs privés, elle s’annonce déjà comme un futur Eldorado capitaliste. Le gouvernement croyant profiter des inquiétantes prévisions nous explique avec la complicité du MEDEF qu’il est urgent d’arrêter de réfléchir et qu’il faut de toute urgence en finir avec la retraite à 60 ans. Les Français ne sont pas dupes de cette manipulation. L’urgence est de trouver de nouvelles formes de financement. Créons des emplois sécurisés pour les jeunes, taxons les revenus financiers et abandonnons les exonérations de cotisations patronales.

 

Le débat doit être public, non bâclé. Pas de bonne réforme des retraites avec le pistolet sur la tempe !

 

Pierre Laurent, Coordinateur national du PCF

 

 

 

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 09:35

Bouclier-fiscal.jpgLa droite et sa politique ont été lourdement sanctionnées lors des élections régionales.

 

Pourtant, elle est restée sourde aux revendications des urnes et de la rue. Nicolas Sarkozy n’en a tiré à ce jour aucun enseignement et a affirmé vouloir maintenir le cap de sa politique.

 

Il semble qu’aujourd’hui, au sein même de sa majorité, les doutes et les interrogations se multiplient notamment sur le bouclier fiscal.

 

Le PCF n’a cessé de demander la suppression de ce dispositif fiscal particulièrement injuste profitant aux plus riches. Chaque année, l’administration reverse une moyenne de 368 000 euros aux contribuables les plus riches soit l’équivalent de 30 années de SMIC.

 

Dans un contexte de crise économique qui entraine chômage, baisse des salaires et du pouvoir d’achat, il est impératif de mettre fin à cette mesure injuste.

 

Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 09:24

La Section du PCF de Rueil vous invite à un débat public :

 

Comment analyser l'abstention des français aux dernières élections régionales ?

 

 

Mardi 6 avril de 19h30 à 20h30

4 rue Gambetta. 92500 Rueil-Malmaison (Section PCF Rueil)

 Bus 244 arrêt Edmond Rostand

 

 

Une introduction de 10 - 15 min sera faite par Morgan Canda (étudiant à la Sorbonne en Histoire et Science-Politique) sur les différentes réponses apportées par les partis politiques, mais surtout sur les réponses historiques et sociologiques pour la compréhension de l'abstention. Le débat suivra.

 

 

 

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 17:44

Catherine Margaté, Présidente du Groupe Communiste et Citoyen du Conseil Général des Hauts-de-Seine s'adresse à Patrick Devedjian pour dénoncer son désengagement auprès des CIO de Courbevoie, Meudon et Nanterre

 

 

"Je viens d’apprendre que vous avez pris la décision de ne plus honorer le loyer des Centres d’Information et d’Orientation des villes de Courbevoie, Meudon et Nanterre.

Une telle décision, prise sans concertation avec les élus de l’assemblée  départementale, va avoir des conséquences désastreuses pour les jeunes et leurs familles.

En effet, le rôle d’un CIO est d’assurer un conseil personnalisé, une information sur les métiers, les formations et les études. Entre 2008/2009 ce sont 38 581 entretiens individuels qui ont été réalisés auprès de jeunes et de familles altoséquanaises.

Avec cette décision, les jeunes ne pourront plus bénéficier d’un service public de proximité doté de personnels qualifiés qui les guident dans leurs recherches et les aident à choisir un parcours d’orientation.

Attachée comme vous à favoriser la réussite des jeunes de notre département, je vous demande, Monsieur le Président, de revenir sur cette décision qui marque une nouvelle fois votre désengagement dans l’avenir de notre jeunesse."

 

 

 

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 13:50

Une répartition plus équilibrée des richesses appelle la promotion à la fois des salaires et de l’emploi et un changement du type de productivité des entreprises.


Comment parvenir à une répartition plus juste de la richesse nouvelle créée, de ce que les économistes appellent la valeur ajoutée? Cette question taraude la société française et elle n’a jusqu’à présent pas reçu de réponse satisfaisante même si les luttes populaires ont permis de donner des répliques importantes mais partielles. La question du partage des richesses ne peut être abordée par le petit bout de la lorgnette comme le fait Nicolas Sarkozy, lui qui la réduit au seul problème de la répartition des bénéfices par le biais de l’intéressement et de la participation. Il est vrai que le président de la République essaie ainsi de faire pièce à l’indignation populaire suscitée par la montée des rémunérations des actionnaires. Les dividendes distribués par les entreprises, notamment par le gotha du CAC 40, ont explosé. En 1993, les dividendes nets versés par l’ensemble des entreprises non financières représentaient 2,2 % de la valeur ajoutée. Quatorze ans plus tard, en 2007, cette part montait à 5,1 %. Cette évolution est la conséquence de la financiarisation du capitalisme, de l’influence accrue des marchés financiers sur les gestions d’entreprise.


On comprendra que cette problématique du partage des seuls bénéfices est un piège. Dans sa logique, pour augmenter la rémunération des salariés, il faudrait que ces derniers mettent tout en œuvre pour augmenter le bénéfice de leur entreprise. À quel prix ? Au détriment de leur salaire de base, de leurs conditions de travail, de leurs emplois ? On invite ainsi les salariés à lâcher la proie pour l’ombre. Cela pour au moins trois raisons. D’abord parce que, comme le sou¬ligne un organisme officiel, cette politique qui indexe une partie des rémunérations sur les bénéfices favorisent ainsi « la modération salariale ». Ensuite, parce qu’il s’agit d’un système très inégalitaire. Une étude du ministère de l’Emploi montre que si 54 % des cadres bénéficient des dispositifs de participation, ce n’est le cas que de 38 % des employés et de 43 % des ouvriers. En dernier lieu, parce que la promotion de la qualification des salariés et de l’emploi suppose une ambition bien plus grande que la diminution des bénéfices des actionnaires même si celle-ci ne peut être négligée. Le bénéfice n’est qu’un résultat final, il fluctue en fonction de la conjoncture et des stratégies directoriales. Un management d’entreprise qui souhaite afficher un bénéfice à la hausse ou à la baisse, voire une perte, pourra faire varier les provisions, alourdir ou alléger la barque de certaines charges.


Comment placer la politique salariale d’une entreprise à la remorque de ces choix ? D’autant plus que limiter ainsi la réflexion sur la place des salaires dans une entreprise et un pays, c’est accepter que la politique de l’emploi échappe à l’intervention des salariés. La masse salariale évolue à la fois au gré de la politique des salaires du patronat et du gouvernement et aussi de leur politique de l’emploi. Ainsi, si dans le groupe Renault les dépenses de personnel sont passées de 133,9 à 124 milliards d’euros entre 2007 et 2009, c’est d’abord parce que les effectifs ont baissé de 133 854 à 124 307 salariés. La masse salariale évolue également au rythme de la transformation des qualifications, la place des cadres et des techniciens augmentant, celle des employés et des ouvriers diminuant. Ou au rythme du développement des emplois précaires. La justice en matière de répartition des richesses suppose aussi que le type de productivité soit interrogé. Ainsi, avec la crise, nombre de directions tentent de redresser leurs marges en augmentant la productivité apparente du travail, en intensifiant les cadences ou en remplaçant les hommes par des machines. Le conflit sur les salaires qui a éclaté chez Danone est contemporain du plan de relèvement de la productivité. Pour rééquilibrer le partage des richesses il faut agir aussi sur la façon dont elles sont produites, en privilégiant le développement des capacités humaines. Cela suppose, à l’heure de la révolution informationnelle, de transformer ce type de productivité en privilégiant la formation, les conditions de travail des salariés afin de permettre l’utilisation la plus efficace des progrès technologiques, cela suppose aussi de réduire les prélèvements financiers (intérêts et dividendes) sur l’activité, notamment en agissant sur les conditions de financement des entreprises.


Toutes mesures qui supposent de lutter et de gagner des positions nouvelles, des droits et pouvoirs permettant de rééquilibrer le partage de la richesse et de changer les conditions de sa réalisation. Produire autrement et plus pour partager mieux.



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