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Le PCF : votre bien commun

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 13:57

Nous reproduisons, ci-dessous, la lettre que Patrice LECLERC, conseiller général de Genevilliers (FASE-Front de Gauche) a fait parvenir à Pascal BUCHET, responsable du PS à Genevilliers. Edifiant !

 

Cher camarade,

 

 

Le 13 mars 2011, en pleine campagne des élections cantonales je t’ai écrit pour te demander ton avis et ton intervention sur la campagne de la candidate socialiste à Gennevilliers. Je te mettais en copie sa circulaire électorale qui ne comportait aucun mot contre Devedjian, ni contre Sarkozy mais dont le titre "Il est temps que ça change à Gennevilliers" était bien trouvé car correspondant parfaitement au contenu cherchant à se distinguer totalement de la majorité municipale. Cette circulaire concluait par cette touchante formule « Cela fait 23 ans que vous élisez sur le canton le même conseiller général qui, à cause de la faiblesse de son parti –le parti communiste-, ne parvient pas à obtenir des résultats probants pour notre commune. Si ce n’est avec l’aide des élus socialistes. En effet, que ce soit pour le métro, le tramway ou la nouvelle piscine de Gennevilliers, c’est le Conseil Régional dirigé par la majorité socialiste qui a assuré en grande partie les financements ! ».

 

Dois-je comprendre que la gestion de la région ne se fait qu’avec les élus socialistes et qu’il n’y a pas une gestion d’union ? Est-il possible d’envoyer une facture à la Région pour qu’elle complète ses subventions car elle a financé 1,5 millions pour la piscine pour une dépense de 16 millions d’euros ? Dois-je rappeler que la Région subventionne à 300 000 euros le CMS de Gennevilliers, moins que le Conseil général et bien moins que la Ville de Gennevilliers (8 millions d’euros décidés par la majorité PCF/PS/AC/PG/UdG) ? Dois-je insister sur les responsabilités de la Région dans la gestion du STIF et son refus de débrancher la ligne 13 du métro, seule solution pour améliorer les conditions de transport, ou encore à inviter les gennevillois à engager des actions contres les baisses de subventions dans le domaine de l’insertion par l’économie…

 

A la suite de mon interpellation, tu m’as appelé sur mon portable pour me dire que tu regrettais cette attitude de la candidate, que tu ne la soutenais pas mais que tu ne ferais rien avant le résultat des élections. Effectivement tu n’as rien fait ! La candidate en a rajouté avec des tracts, en pleine période de trouble avec les affrontements entre jeunes de Gennevilliers et jeunes d’Asnières, sur le thème « insécurité, stop au laxisme », visant toujours la gestion municipales et souhaitant un grand débat sur la création d’une police municipale à Gennevilliers, l’instauration de la vidéo surveillance,…

 

 

Le 6 février 2011, j’avais publiquement alerté mes camarades socialistes sur mon site en ces termes : «L’important, mon inquiétude, c’est que la candidate socialiste choisisse comme premier thème de campagne, comme mise en avant public le thème de la sécurité. Un thème où il vaut mieux essayer d’agir pour trouver des solutions que parler pour dénoncer au risque de renforcer « le vote pour l’original plutôt que la copie ». Il faut tirer les leçons de l’expérience : la mise en avant de ce thème par Jospin, ne lui a pas réussi, pas plus qu’à Ségolène Royal, face à un Sarkozy qui a fait de la surenchère avec le FN. Après les discours, la situation a empiré et le FN ramasse les bénéfices. La gauche n’a pas intérêt à ces surenchères sécuritaires, les populations non plus.

 

 

Je n’oublie pas que de très nombreux électeurs socialistes ont voté pour moi dès le premier tour des élections cantonales. Je respecte leur opinion. Nous ne sommes peut-être pas d’accord sur tout, mais nous le sommes sur l’essentiel : notre volonté de battre la droite et l’extrême droite, notre volonté de faire gagner la gauche pour mener une politique de gauche. Je sais donc qu’ils ne peuvent se reconnaître dans une campagne prenant les thèmes de prédilection de la droite sarkozyste ou du FN. Au-delà de l’erreur électorale qui ne profite qu’aux adversaires, cette erreur place le débat politique sur un terrain favorable à celles et ceux, démagogues, qui promettent que cela ira mieux en trouvant des boucs émissaires, qui proposent de s’attaquer aux conséquences plutôt qu’aux causes.

Cet axe de campagne est irresponsable. Je ne le comprends pas. »

 

 

Depuis il y a eu le résultat des élections. Ici, comme ailleurs, l’électorat de gauche a sanctionné celles et ceux qui portent la désunion. Il y a eu les échecs des combinaisons politiciennes entre EEVerts et le PS dans le Val de Marne, échecs en Seine-St Denis. Et ici, à Gennevilliers, Jacques Bourgoin a réalisé 59,38 % des voix (+3,57%) et le PS a obtenu l’un de ses plus mauvais résultats avec 5,86% (perdant la moitié de ses voix de 2004 -258 voix) et le Fhaine s’est retrouvé présent au second tour.

 

 

La Fédération socialiste n’est pas intervenu pour éviter cette ligne politique suicidaire. J’espère que tu vas aider la candidate socialiste et ses conseillers, aventuriers politiques, qui ont « pensé la campagne » (Farid Bounouar, Mansour Djaïleb,…) à tirer les leçons politiques de cette mauvaise stratégie politique. Cela fait deux scrutins où ils sévissent sur ce type de ligne anti unitaire.

 

 

En pleine épreuve pour les élus de Gennevilliers et Asnières qui devaient faire face à des affrontements violents et sanglants entre jeunes, tu as donc laissé des socialistes demander et engager un débat public sur le thème de la police municipale à des fins purement électoralistes (jamais ce débat n’a été demandé en réunion de majorité).

 

 

Je te propose donc de mener ce débat puisqu’il a été demandé publiquement par les socialistes dans le cadre d’une élection départementale.

 

Je te propose que nous organisions une réunion publique tous les deux dans laquelle nous pourrions exposer :

- notre conception du service public de police, du rôle de l’Etat et de notre acceptation ou non des transferts de charges

- confronter nos opinions sur le thème : faut-il ou pas une police municipale ? Avec quelle conception de l’égalité républicaine sur le territoire, quel avenir pour les missions régaliennes de l’Etat et de leur financement?

 

 

Ce débat idéologique sera d’autant plus intéressant que nous pourrons nous appuyer sur des pratiques et des réalités. Aussi je propose que nous étudions deux cas de figures proches : la ville d’Asnières qui a une police municipale, et la ville de Gennevilliers qui n’en a pas.

 

 

Quelle différence d’évolution de la délinquance sur les cinq dernières années ? Y-a-t-il eu un plus à Asnières avec la police municipale pendant les affrontements entre jeunes par rapport à Gennevilliers ? Les différences sont-elles significatives d’un point de vue de capacité à intervenir contre les actes de délinquance ? Nous pourrions aussi nous appuyer sur une étude d’opinion : les habitants des quartiers nord d’Asnières se sentent-ils plus en sécurité grâce à la police municipale que les habitants du Luth qui n’en ont pas ? Tout cela pourrait se mettre en regard avec l’évolution du coût de la police municipale dans le budget municipal? Combien de postes d’animateurs cela représente-t-il ?

 

 

Nous pourrions essayer l’un comme l’autre, de montrer les différences de conception et de pratiques entre la gauche et la droite sur les questions de sécurité ?

 

 

Ce débat intéressera certainement de nombreux citoyens à gauche qui s’interrogent sur la possibilité de mener une autre politique que celle développée par le gouvernement Sarkozy. Il intéressera nos camarades qui ont la rude tache de gérer des collectivités locales, ainsi que tous les élus du département dans le cadre de la préparation des sénatoriales.

 

 

Je me tiens à ta disposition pour préparer une telle rencontre publique.

 

 

Dans l’attente de ta réponse,

 

 

Soit assuré, cher Pascal, de mes sentiments les meilleurs.

Patrice leclerc

Conseiller général de Gennevilliers

 

 

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 09:43

sante 0Le PCF se félicite de la forte mobilisation pour sauver la santé partout en France, samedi 2 avril dernier. Par leur participation aux rassemblements dans toute la France, usagers, professionnels de la santé, élu-es et militant-e-s, ont montré leur détermination à ne pas laisser le gouvernement et ses directeurs généraux d'ARS zélés, planifier la déstructuration du système de santé publique pour le seul profit du privé. Totalement engagé dans sa construction, le PCF entend tout faire pour que ce 2 avril soit une étape importante dans la construction commune d'une véritable alternative à la logique actuelle des ARS. Il appelle dans chaque région, chaque département, à la poursuite de rassemblements les plus larges pour s'opposer à ceux qui considèrent l'hôpital comme une entreprise et la santé comme une marchandise.

 

Le PCF met à la disposition du mouvement le principe des Assises Régionales de Santé pour un véritable contre-pouvoir et un contrôle démocratique à installer de manière pérenne. C'est aussi l'occasion de lancer largement, et chaque fois que possible de manière contradictoire, le débat sur "la perte d'autonomie" pour lequel nous versons nos propositions.

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 14:22

 

Le paysage politique est bouleversé. La droite française décalque le modèle italien où la droite s’est mêlée aux différentes variétés de mussoliniens ou de populistes. Les ténors de la droite ont comme « éléments de langage » : cette élection cantonale n’est pas significative étant donné le fort taux d’abstention. Comme si celui-ci n’était pas un symptôme majeur d’une crise politique, d’une défiance à l’égard de la vie politique et d’une insatisfaction, voire une colère, à l’égard des gouvernants. Le score historiquement bas d’une UMP, qui s’était proclamée parti unique de la droite, a valeur de motion de censure populaire, d’un carton rouge infligé au pouvoir. Le rejet de la politique gouvernementale et de Nicolas Sarkozy est massif et ancré au cœur même de l’électorat de la majorité.

 

Confronté à ce rejet, le président de la République croit qu’il y échappera en 2012 par la grâce de l’extrême droite. Ses sorties contre les Roms et ses proclamations sécuritaires, ses aventures guerrières en Libye, le registre adopté par Claude Guéant concourent tous à flatter les pulsions des électeurs frontistes. Comme ça n’a pas suffi, les hiérarques de la droite ont franchi un nouveau pas en banalisant l’extrême droite par leurs consignes de vote au deuxième tour. Une digue a été dynamitée, balayant les piliers du gaullisme et autorisant une proportion importante des électeurs de l’UMP – plus de la moitié ! – à porter leurs voix vers des frontistes. Mais, à ce jeu, Nicolas Sarkozy risque d’être dévoré par la créature qu’il a libérée. Les estimations pour la présidentielle de 2012 le situent derrière Marine Le Pen, au même étiage que lors des cantonales. Cette stratégie – qui provoque en passant de larges fissures au sein de la formation présidentielle – s’avère une impasse qui peut semer de lourds dégâts dans la vie démocratique et citoyenne.

 

La gauche a gagné quelques départements. Moins sans doute qu’elle l’espérait. Le Jura, les Pyrénées-Atlantiques, Mayotte et la Réunion. La droite n’a pas mis en cause la présidence communiste dans l’Allier qui s’est même étoffée d’un conseiller supplémentaire. Dans le Val-de-Marne, l’opération lancée par le Parti socialiste et EELV pour enlever la présidence à Christian Favier (PCF) se termine sur un échec cuisant. Globalement, le Front de gauche a progressé et a montré une capacité de rassemblement qui se traduit par plus d’une centaine d’élus. Mais parlons clair : l’autosatisfaction n’est pas de mise à gauche. L’exaspération est considérable dans le pays et la gauche ne présente pas aux électeurs une alternative satisfaisante, une espérance de vraies et grandes transformations de la vie de chacun et de tous. L’année qui vient ne doit pas être consacrée à la recherche d’un homme ou d’une femme providentielle.

 

Un nouveau chapitre s’ouvre sur un champ politique modifié et en partie dévasté. Il n’est pas encore écrit...

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 09:53

civils_ivoiriens-2.jpgEn Côte d'Ivoire, les violents et intenses combats, les affrontements à l'arme lourde, entre les militaires fidèles à Laurent Gbagbo et les forces d'Alassane Ouattara suscitent une forte inquiétude. Les conséquences humaines risquent d'être graves et le nombre de victimes élevé.

 

Quelle que soit son issue politique, cette dangereuse confrontation aura inévitablement des effets durables pour l'ensemble du pays, déjà profondément divisé depuis des années. C'est le peuple ivoirien qui paie depuis trop longtemps. L'effort multilatéral considérable entrepris depuis 2003, avec l'ensemble des Etats africains, pour trouver, face à la complexité de la crise ivoirienne, une solution politique dans la réconciliation et la reconstitution d'une unité a été réduit à néant depuis le dernier scrutin.

 

Encouragée notamment par les autorités françaises, la solution militaire prévaut à nouveau alors qu'il fallait et qu'il était possible de faire autrement pour trouver un accord électoral et politique. Tous ceux qui ont poussé dans la voie de la confrontation, au mépris de ses risques et de ses conséquences, en porteront la responsabilité.

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 16:18

logo_fdg_neutre_hd.pngAprès le très bon résultat du Front de Gauche aux élections cantonales, les trois formations qui le composent se sont réunies pour faire le point de leurs échanges concernant le développement et l'élargissement de leur action, notamment en vue des échéances de 2012.

 

 Ils ont adopté un texte sur leurs orientations stratégiques (cliquez ICI pour le lire) en vue d'un accord global pour les élections présidentielles et législatives.

 

Dans ce cadre, ils poursuivent leurs discussions sur les deux autres volets de leur accord global, celui des législatives et celui du programme partagé du Front de Gauche qu'ils entendent proposer, pour l'enrichir encore, aux forces de la gauche de transformation sociale et écologique et à toutes celles et ceux qui partagent leurs orientations stratégiques.Ils ont décidé également de l'organisation d'un meeting commun début mai contre "le pacte pour l'Euro" proposé par N Sarkozy et A Merkels et pour une autre Europe.

 

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 15:50

sirye.jpgLe Parti communiste français condamne avec force la répression criminelle exercée par les autorités syriennes contre les habitants de plusieurs villes, notamment la ville de Deraa où un véritable massacre a été commis par les forces de sécurité qui ont tiré à balles réelles sur la foule.

 

En Syrie, les manifestants exigent le respect des libertés, la fin de l'état d'urgence, la démocratie, la justice sociale, la chute d'un régime de dictature policière sclérosé et violent... Le PCF est solidaire de toutes les forces qui agissent dans cette voie en Syrie comme ailleurs dans un monde arabe bouleversé par des mouvements populaires et des luttes sociales qui changent la donne politique.

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 10:28

autocol poisons page 2 1

 

Lors des élections cantonales, la politique gouvernementale a été massivement rejetée et les Français ont condamné Nicolas Sarkozy et sa bande au pouvoir. Pire, quand l'UMP a refusé d'appeler à battre le Front national, d'autres personnalités de droite ont, sans complexe, appelé à voter blanc. Cette droite a tout perdu... même son honneur !

 

 La progression du FN est lourde de danger. Il faut lui faire barrage. Deuxième force de gauche, le PCF et ses partenaires du Front de gauche se portent en première ligne pour combattre les idées xénophobes et réactionnaires portées par le Front national. Face à l'abstention et dans ce contexte d'une extrême violence, le PCF lance un concours d'insolence avec le « Poison d'avril » pour sensibiliser sur le danger que représente la montée du Front national et la banalisation de leurs idées par la majorité présidentielle.

 

Le PCF invite tous les humanistes, toutes les personnes qui ne veulent plus de cette politique réactionnaire, à coller les « Poisons d'avril » partout où bon leur semble. Envoyez vos photos sur pralik471@tumblr.com et regardez-les sur :

 

 http://lapeurchangedecamp.tumblr.com.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 10:01

« Non à l'engrenage militaire ! Arrêt des bombardements, Cessez-le-feu. Oui aux solutions politiques. »

 

Rassemblements jeudi 31 mars dans les départements

 

L’évolution de la situation en Libye suscite une vive inquiétude. Nous sommes de nouveau face à une grave et dangereuse aventure guerrière.

 

Pleinement solidaires des mouvements populaires en Libye, en Tunisie, en Egypte et dans l'ensemble de la région - qu’elles considèrent comme un souffle d'espoir extraordinaire pour les peuples du monde entier - des organisations nationales(1) lancent un appel unitaire pour dénoncer un engrenage dangereux et que cesse au plus vite la double peine infligée au peuple libyen.

 

Elles appellent à

•l'arrêt des bombardements et au retrait de l'OTAN

•l'engagement d'initiatives politiques, notamment de la France et de l'Union européenne, pour l’établissement d’un cessez-le-feu multilatéral.

•la mise en place internationale et régionale d'un strict embargo sur tous les armements, de sanctions notamment financières, et l'engagement de poursuites judiciaires contre les dirigeants du régime de Kadhafi responsables de crimes envers le peuple libyen

 

Elles(2) appellent les citoyens à se rassembler devant les préfectures ce jeudi 31 mars.

  

RASSEMBLEMENT PLACE SAINT-MICHEL A 18h00

 

 

(1) ACCA (Agir contre le colonialisme aujourd’hui) - ANECR (Association nationale des élus communistes et républicains) - Appel des Cent pour la Paix - AFASPA (Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique) - AAW France (Américains contre la guerre) - Centre quaker international - Collectif des iraniens contre la guerre - COT (Comité des objecteurs du Tarn) - DIDF (Fédération des Associations des Travailleurs et des Jeunes) - Droit solidarité - Enjeu-Les Pionniers – Femmes Egalité - Gauche unitaire - Les Alternatifs - Le Mouvement de la Paix - Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté - (MRAP) Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples – MIR (Mouvement international de la réconciliation) – PCOF (Parti communiste des ouvriers de France) - PCF (Parti communiste français) - Union pacifiste

 2) les précédentes auxquelles il faut ajouter : CGT Paris - FASE (Fédération pour une alternative sociale et écologique) – NPA (Nouveau parti anticapitaliste

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 09:56

 

 

Monsieur le Président, Messieurs les ministres, Mes chers collègues,

 

Quand dans tant d’autres pays voisins, un débat a eu lieu sur l’opportunité d’entrer en guerre avec la Lybie, ici, dans notre belle démocratie, on ne donne que quelques minutes de temps de parole à la représentation nationale pour s’exprimer. Que penser d’une telle parodie de consultation démocratique alors que notre pays est déjà entré en guerre ?

 

Ce débat est néanmoins l’occasion pour nous d’exprimer à nouveau notre solidarité avec les peuples arabes en général, et avec le peuple libyen, en particulier, mus par un souffle de libération, aussi profond que légitime.

 

Cette solidarité avec le peuple libyen ne saurait pour autant annihiler tout esprit critique à l’endroit du comportement de notre propre pouvoir exécutif, dont les choix diplomatiques sont illisibles, contradictoires, et aboutissent in fine à altérer notre crédibilité internationale.

 

Un déclin que semble signifier l’ultime épisode de l’entrée en guerre de la France contre la Libye dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Au-delà de l’élan politico-médiatique de ces derniers jours, l’intervention militaire en Libye repose sur deux fictions.

 

L’Elysée et ses portes paroles, repris avec une certaine cécité par la majorité des médias, prétendent qu’il y aurait une unité de la communauté internationale pour soutenir les bombardements en Libye. Au mieux il s’agit là d’une erreur d’analyse, au pire d’un mensonge, d’une manipulation.

 

Permettez-nous, en effet, de souligner les méfiances et les oppositions qui s’expriment autour de cette intervention militaire. Il suffirait de rappeler ici la position de certaines puissances mondiales comme l’Inde, la Chine et la Russie, qui refusent de soutenir l’offensive militaire.

 

Mais l’attitude d’autres pays est plus significative encore.

 

Il y a d’abord l’Allemagne, 1ère puissance européenne, qui s’est abstenue sur la résolution lors du vote du Conseil de Sécurité. Son vice-chancelier et ministre fédéral des affaires étrangère, résumait au Guardian sa position en ces termes : « Une solution militaire semble très simple mais elle ne l'est pas. C'est risqué et dangereux, les conséquences peuvent être imprévisibles (...) Nous admirons la révolution tunisienne mais nous voulons que ces mouvements soient renforcés et pas affaiblis (...) Examiner des alternatives à un engagement militaire, ce n'est pas ne rien faire.».

 

En cela, l’Allemagne rejoint le Brésil, 1ère puissance sud-américaine, qui s’inquiète, par la voix de son ambassadrice à l’ONU du risque d’exacerber les tensions sur le terrain au détriment des populations civiles que nous sommes engagés à protéger. Les Brésiliens insistent sur le caractère spontané des révolutions arabes et alertent sur le risque d’en changer le récit, ce qui aurait de sérieuses répercussions pour la Libye et le reste de la région.

 

Des pays de l’Amérique Latine ont fait savoir le 19 mars dernier « qu’ils rejetaient toute intervention militaire en Libye ». Le chancelier argentin Héctor Timerman a mis en cause le fait que ces attaques contre le territoire libyen menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, n’aient pas fait l’objet d’un large débat au Conseil de Sécurité ou à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Le président Uruguayen a, quant à lui, qualifié de "lamentable" l’attaque des forces des forces armées contre la Libye : « Le remède est pire que la maladie ; Sauver des vies à coup de bombes est un contresens inexplicable. C’est à en pleurer. »

 

Surtout, cette offensive militaire ne trouve pas grâce aux yeux des peuples de la région, qui rejettent la figure dictatoriale de Kadhafi, mais qui refusent également de cautionner toute nouvelle expression de l’impérialisme occidental. Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a critiqué dimanche les bombardements occidentaux sur la Libye, estimant qu’ils s’écartent "de l’objectif d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, et ce que nous voulons c’est la protection des civils et pas le bombardement de d’avantage de civils".

 

D’ailleurs, en Tunisie, la presse prononce un verdict sévère contre les bombardements aérien, craignant qu’ils plongent le Maghreb et le Moyen-Orient dans l’instabilité, allant même jusqu’à redouter que cette action fasse de la région « une zone de tension et une base avancée pour les forces impérialistes qui n’ont pas intérêt à voir la région vivre un sursaut social révolutionnaire, nationaliste et démocratique» et « souille la bataille du peuple libyen contre la junte corrompue ». La Turquie a également fait connaitre son opposition à l’option militaire.

 

L’Union Africaine a, quant à elle, réclamé la fin des opérations militaire contre le régime libyen en rappelant que la « communauté internationale » avait rejeté son offre d’envoyer une délégation de paix en Libye.

 

Dès lors, quel objectif vise cette fiction d’unanimité internationale ? Il s’agit de masquer la réalité politique et géopolitique de cette guerre qui n’est rien d’autre qu’une intervention occidentale menée par des ex-pays colonisateurs.

 

La seconde fiction sur laquelle repose cette offensive militaire, consiste à faire de la France et, de Nicolas Sarkozy en particulier, la force d’impulsion, de conception et de décision à l’origine de cette opération militaire. Or la réalité est cruelle pour l’orgueil national et le narcissisme de notre président. En effet, nos concitoyens doivent savoir que dans cette opération, notre pays n’est ici que le bras armé des Etats-Unis. Le Washington Post et le New-York Times résument parfaitement l’ordonnancement des évènements : ce sont les Etats-Unis, et eux seuls, qui ont décidé de se lancer dans l’opération diplomatique visant à faire adopter la résolution du Conseil de sécurité décidant de l’emploi de la Force en Libye. S’ils ont créé les conditions pour laisser croire que la France était le leadership dans cette affaire, c’est parce que cela arrangeait bien le Président Obama. Et contrairement au storytelling concocté par l’Elysée, ce sont bien les Américains qui commandent dans cette « Aube de l’Odysée », sous les ordres du général Américain Carter F. Ham. Aujourd’hui il est même question que les forces armées passent sous commandement de l’OTAN. On ne pourrait rêver mieux pour envenimer encore un peu plus la situation !

 

Une fois encore, n’en déplaise à la majorité de cet hémicycle : cette guerre contre la Libye, où la France apparait comme en étant l’instigatrice, s’inscrit dans la récente série noire d’incohérences de notre diplomatie française qui lui a fait perdre tout son crédit international.

 

D’abord, parce que personne n’a la mémoire courte même si certains peuvent être frappés d’amnésie passagère. Cette nouvelle guerre n’est-elle pas, officiellement du moins comme le prétend le Président Sarkozy, le moyen de se débarrasser d’un affreux dictateur sanguinaire ? Pourtant, n’est-ce pas le même président qui a signé différents partenariats avec Muhamar Kadhafi, en juillet 2007, dont un «partenariat industriel de défense», prometteur pour les sociétés d'armement françaises et pour les affaires de M. Dassault ? N’était-ce pas un ami que le président de la République et le Président de l’Assemblée recevaient, avec les plus grands égards en décembre 2007, quand pour notre part nous dénoncions avec la plus grande fermeté l’invitation du dictateur libyen ? N’est-ce pas deux membres du gouvernement actuel (M. Ollier et M. Guéant) qui furent les artisans de ce rapprochement ? N’est-ce pas l’actuel ambassadeur de France en Tunisie qui venait sur les plateaux de télévision défendre ce criminel en se vantant que celui-ci l’appelait « mon fils » ?

 

Et qui annonce que la France reconnait le gouvernement d’opposition Libyen ? Monsieur Bernard Henri Levy et le Conseil transitoire Libyen au moment même où notre ministre des affaires étrangères négociait une position commune avec nos partenaires européens ! Comment peut-on espérer que l’on prenne au sérieux notre politique étrangère ! On peut dès lors se demander si cette reconnaissance a été envisagée comme il se devait ! En effet, la seule chose que nous savons avec certitude de ce Conseil transitoire libyen c’est que son président est un ancien ministre de la Justice de Kadhafi, que son chef d’Etat major est un ancien ministre de l’Intérieur et que d’autres préfèrent conserver l’anonymat. N’était-il pas nécessaire là encore que notre pays prenne plus de précaution ou, en tout cas, qu’il ne décide pas à la place du peuple Libyen qui est en capacité de le représenter ?

 

Notre politique étrangère met aussi, et surtout, en évidence une politique de deux poids deux mesures en matière de droit d’ingérence.

 

La politique étrangère française a fait valoir le principe de non-ingérence pour justifier son silence assourdissant et son immobilisme lors du soulèvement du peuple tunisien. Une non-ingérence d’autant plus justifiée qu’il s’agissait d’une ancienne colonie Française. Mais le Gouvernement Français n’hésitait pas, dans le même temps, à proposer au dictateur Ben Ali le savoir-faire de nos forces de sécurité et à réclamer la démission de Gbagbo s’immisçant ainsi directement dans le processus électoral ivoirien.

 

Incohérence toujours et encore de notre politique étrangère quand nous voulons être les premiers à lancer des tapis de bombes sur un pays qui ne nous a pas déclaré la guerre et quand notre diplomatie est totalement muette face à la violente répression du mouvement populaire au Bahreïn par le régime du roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa ? Ou encore face au massacre de la population civile par le régime du Président Saleh au Yémen ? Pourquoi ne réagissons-nous pas avec humanité et discernement quand l’Arabie Saoudite ou les Emirats arabes unis, pétromonarchies amies, aident le Bahreïn à écraser la révolte citoyenne ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’interdiction de l’espace aérien pour protéger Gaza de l’aviation israélienne ?

 

Vous l’aurez compris, Messieurs les ministres, mes chers collègues, notre voix ne s’associera pas à la vôtre pour soutenir, dans un unanimisme béat, l’intervention militaire en Libye.

 

Nous sommes intransigeants sur la condamnation du régime Libyen qui réprime son peuple, et nous jugeons à cet égard légitimes les sanctions votées par l’ONU contre le régime. Contrairement à vous, nous n’avons pas changé d’avis sur l’opinion que l’on peut se faire d’un dictateur sanguinaire comme Kadhafi et, demain non plus nous ne changerons pas d’avis quand bien même la majorité nous promettrait la main sur le cœur que l’homme serait redevenu fréquentable, parce qu’il pourrait sauver notre pays en crise. Nous ne sacrifierons jamais les peuples au nom du pragmatisme !

 

En revanche, le discernement nous conduit à condamner les frappes militaires sur la Libye à laquelle la France participe, soutenue par la majorité des forces politiques françaises, avec un entrain qui frise l’indécence.

 

Nous restons convaincus, avec l’écrivain Algérien Boualem Sansal, que « La guerre entre le bien et le mal n’a jamais profité qu’au mal ». Et pour nous, la décision de bombarder la Libye soulève la question incontournable des risques d’engrenage et de confrontation militaire élargie, avec toutes les conséquences désastreuses que l’on connait pour les populations civiles. La tragédie qu’a connue et que connait aujourd’hui le peuple irakien est encore trop présent en nos mémoires, pour ne pas nous conduire à la plus grande prudence quand le choix de la guerre est préféré aux initiatives qui privilégient des sorties de crise sans intervention militaire. Nous espérons, de toutes nos forces, que cette guerre ne conduira pas le peuple Libyen à regretter, dans quelques mois, le régime de Kadhafi, comme ce fut le cas pour les Irakiens.

 

La résolution 1973 prévoit le gel des avoirs libyens, l’interdiction de voyager de ses dirigeants, un embargo sur les armes, un appel à un cessez le feu, des poursuites devant la Cour Pénale internationale et une zone aérienne d’exclusion. Autant de mesures légitimes pour étouffer le régime Libyen et protéger les populations civiles. Mais, elle ne s’en tient pas là puisqu’elle autorise, dans son paragraphe 4, « les Etats membres à prendre toutes mesures nécessaires » pour assurer la zone d’exclusion aérienne. Un membre de phrase qui justifie, pour la coalition, les bombardements aériens aujourd’hui. Et demain, une offensive terrestre dont les conséquences seraient catastrophiques ? La Russie et la Ligue arabe ont d’ores et déjà dénoncé cette lecture de la résolution, et estimé que la coalition excédait le mandat de l’ONU de faire respecter une zone d’exclusion aérienne.

 

Faire respecter une zone d’exclusion aérienne n’impose pas d’avoir recours à des bombardements qui, immanquablement, feront des victimes civiles. Plus personne ne peut croire au mythe des frappes chirurgicales et à celui de la guerre propre ! La France a mis le doigt dans l’engrenage, elle devra porter la responsabilité d’un échec, tant devant le peuple Libyen que devant le peuple français, si l’option choisie nous conduit à un enlisement.

 

La légèreté dénoncée par les Nations étrangères, au premier rang desquelles, l’Allemagne, l’Inde, la Russie ou le Brésil, nous conduit à nous interroger sur les objectifs réels poursuivis, tant des questions essentielles restent aujourd’hui sans réponse : quelles sont les capacités de frappes de Kadhafi ? Est-il envisagé à un moment d’en passer par une action juridique ou politique pour sortir de la crise ? La réalité anthropologique de la Lybie a-t-elle prise en compte avec les tous les risques d’affrontements tribaux ? Les leçons du fiasco somalien ont-elles été tirées ? Le pire a-t-il été envisagé ? Quel est le plan dans l’hypothèse probable d’un enlisement, d’une partition du pays et d’une division de la communauté internationale encore plus marquée qu’elle ne l’est aujourd’hui ?

 

Trop d’incertitudes pèsent sur cette intervention militaire et ses conséquences. Le risque d’une escalade est trop grand. Et s’il y a un prix à payer dans l’avenir, il faut souhaiter que ce ne soit pas le peuple libyen qui paie. Il paye déjà trop cher le maintien d’une dictature dont il ne veut plus.

 

Du reste, nous ne cautionnerons pas la moindre intervention qui ne viserait, comme de plus en plus de voix l’affirment au-delà de nos frontières, qu’à faire main basse sur le pétrole Libyen en instrumentalisant son peuple, en en passant par la scission du pays.

 

Les députés communistes et républicains font aujourd’hui preuve d’un grand courage politique en refusant de mêler leur voix à l’unanimisme béat et aveugle qui rassemble autour du Président Sarkozy et l’entrée en guerre de la France. Car, comme le dit fort justement Rony Brauman, jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie ou de pacifier un pays !

 

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 11:30

ump.jpgLa majorité présidentielle est en lambeau. Quand le porte parole du gouvernement François Baroin fait entendre sa différence, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, tacle sévèrement le Premier ministre Fillon. Jean-louis Borloo l'ex « premier ministrable » est, lui, prêt à quitter le navire. Décidément pour un lendemain d'élection locale annoncée comme non significative pour le gouvernement, que de conséquences... L'UMP va-t-elle passer la semaine?

 

Le jeu dangereux auquel Nicolas Sarkozy s'est risqué, qui consistait à banaliser le Front national, a fini par se retourner contre lui. L'effet est dévastateur : l'abstention historique montre à quel point les dégâts commis par cette droite contre le pays sont grands. La majorité présidentielle est définitivement décrédibilisée. Fort des bons résultats du Front de Gauche, nous sommes déterminés, plus que jamais, à construire une alternative à gauche capable de redonner espoir au pays. Le temps est compté.

 

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF

 

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