Le président du Conseil général, M. Patrick Devedjian, pose vendredi 17 septembre, la première pierre de 119 logements d’une résidence étudiante à Antony, au sein du quartier rénové Noyé Doré.
Selon son communiqué de presse, 1 700 logements seraient « réalisés, en cours de réalisation ou en cours de montage ». La réalité des faits est toute autre : alors que la convention-cadre entre l’Etat et le Département, passée en 2008, prévoyait la création de 3 000 logements étudiants d’ici 2013, à ce jour, moins de 300 logements étudiants ont été réalisés. De plus,ces logements sont issus d’opérations antérieures, de 2006 à 2008.
En 2010, seuls 267 logements sont explicitement financés au titre de la convention-cadre : 44 à Sèvres, 104 à Suresnes et 119 à Antony. Ces projets de construction, tous votés en 2010, sont des PLS, logements intermédiaires à loyers élevés.
Avec les 548 chambres détruites du bâtiment C de la résidence universitaire d’Antony, le solde de l’action du département sur l’offre nette de logement social étudiant disponible est donc négatif !
Il faut aussi rappeler que le programme de destruction de la RUA d’Antony portera au total sur plus de 1 000 chambres, qu’un loyer en PLS est plus cher de 40% qu’un loyer en HLM classique et que le plafond des ressources annuelles applicable aux PLS s’établit à près de 2,3 fois celui applicable au PLA-I et de 1,3 fois celui applicable au PLUS.
Monsieur Patrick Devedjian conduit une politique visant à aggraver la sélection sociale dans l’accès aux études supérieures. En détruisant en priorité les chambres à loyers accessibles et en construisant des logements deux fois plus chers, le département remodèle le nombre de logements et les catégories d’étudiants qui pourront y prétendre.
Tout comme nous avons obtenu auprès du gouvernement le rétablissement de l’Allocation logement pour les étudiants il nous faut maintenant obtenir de Patrick Devedjian la construction de réelles résidences sociales.