Le département compte environ 78 000 étudiants dont 50 000 en universités. Parmi ces derniers, seulement 2000 sont inscrits
à la « fac Pasqua » (ils devaient être 5000 dès la rentrée 2000…).
Le Conseil général consacre à l’enseignement supérieur 8,5 M€ en 2010. Mais sur cette somme, 7M€ soit 82 % vont au Pôle
privé Léonard de Vinci alors qu’il ne représente que 4 % des effectifs d’étudiants, le reste se répartissant notamment entre Paris X (0,9 M€) et Paris Dauphine (0,4 M€) pour la location de locaux
au Pôle Léonard de Vinci alors que ces locaux sont mis gracieusement à disposition de ce dernier par le Département.
L’intervention répétée et acharnée depuis des années des Conseillers généraux communistes et citoyens a permis que la
subvention départementale soit ramenée à 10 M€ en 2009 contre 14 M€ en 2008, et 17,4 M€ en 1998. Cependant en 2010, 7M€ ont encore été votés par la majorité départementale de droite présidée par
Jean Sarkozy sans aucun débat. Au total depuis sa création, la Fac Pasqua a englouti 582 M€ d’argent public. Quel gâchis au profit de quelques privilégiés alors que le besoin d’un enseignement
supérieur public de qualité et ouvert au plus grand nombre est criant !
Pourtant dès 1996, la Chambre régionale des Comptes recommandait de « donner au Pôle une utilité à la mesure de son coût ».
En vain puisqu’à nouveau en septembre 2010, elle relève « que cet organisme de droit privé a jusqu’à présent fonctionné grâce à l’aide massive de fonds publics, c'est-à-dire sans les contraintes
financières propres à sa nature juridique ». Autrement dit, l’argent public est dépensé à peu près n’importe comment et sans réel contrôle.
Et en effet, la soupe semble bonne à la Fac Pasqua puisqu’on peut y trouver 19 rémunérations à temps partiel supérieures à
60 000 € (185 000 € à plein temps), le directeur général empochant pour sa part 165 000 € plus des primes et le directeur adjoint 110 000 €.
Cette gabegie explique que le coût moyen par étudiant s’élève à un montant compris entre 11 430 € et 10 000 € selon les
années alors que toutes les dépenses d’investissement sont payées par le Département, bien supérieur à la moyenne d’autres écoles comme l’école de commerce installée sur le même site (6 600 €) ou
d’autres grandes écoles (de 8 200€ à 9 300 €) qui supportent, elles, les dépenses d’investissement.
Pour en finir avec ce scandale, nous demandons :
• de mettre fin à la subvention départementale
• un débat public sur l’avenir du Pôle, la convention de mise à disposition des locaux arrivant à terme en 2011
• de poursuivre la réflexion pour que ce Pôle serve enfin l’enseignement supérieur public au travers de partenariats
diversifiés avec notamment la grande université de l’Ouest parisien Paris X Nanterre (32 000 étudiants) et Paris Dauphine présente sur le site depuis 2009.
LE PÔLE LEONARD DE VINCI DOIT ÊTRE INTEGRE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC !