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Le PCF : votre bien commun

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 10:56

 Article d'André Ciccodicola paru dans l'HD du 29/10/09



A quel moment affiche-t-on ses choix propres et les soumet-on aux électeurs ? La nécessité de l'alliance électorale a priori doit elle prendre systématiquement le pas sur l'urgence d'une offre politique de changement, lisible, et en rupture avec celle conduite par le capitalisme mondialisé représenté actuellement en France par Nicolas Sarkozy ?

C'est aussi à cette question qu'ont tenté de répondre en partie les responsables du PCF lors de leur dernier Conseil national. Le choix semble se dessiner de ne plus subordonner le contenu de l'offre politique à l'alliance électorale préalable systématique avec le PS lors des élections territoriales. C'est un changement profond aux conséquences multiples pour ce parti, même s'il prend soin d'affirmer que l'union de toute la gauche pour battre la droite et diriger ensemble reste son credo (voir article ci-dessus). En privilégiant cette fois de soumettre à l'électorat une proposition politique singulière et autonome exprimée au sein du Front de gauche, le PCF affiche une ambition particulière, celle d'affirmer et de rassembler notamment sur deux points : la gestion territoriale ne peut pas être qu'un accompagnement du système ; et surtout un projet de transformation sociale contestant les options du capitalisme est à l'ordre du jour. Cette stratégie se différencier du PS qui, au moins au sommet de sa hiérarchie, fait valoir concrètement, depuis la chute du mur de Berlin et l'avènement du blairisme, qu'une telle option est caduque et qu'une gestion sociale des méfaits les plus criants du système forme le seul projet politique. « Depuis le temps que l'on nous sommait de faire notre aggiornamento ou notre Bad Godesberg, voilà qui est fait », avait confirmé, le 29 mai 2008, François Hollande. On constate que cette collaboration avec le système n'aura pas eu les effets escomptés.


Elle n'aura pas empêché la dictature du taux de profit maximal de s'exercer sans limites au point de nous conduire à la crise actuelle, ni évité son corollaire : faire payer aux travailleurs le prix toujours plus fort de cette course. infernale au profit. Ceux, très nombreux, qui espéraient du courant social-démocrate qu'il joue au moins le rôle de serre-frein ont donc été déçus. Il s'est ensuivi une débâcle certaine de la social-démocratie dans toute l'Europe. Au point qu'au sein même du PS certains s'interrogent désormais sur "l'incontournabilité" du capitalisme et évoquent la nécessité de maîtriser réellement le marché.


Le PCF veut tirer toute la gauche à gauche. En jouant la carte d'un Front de gauche qu'il a promu et auquel le jeune Parti de gauche et celui de la Gauche unitaire se sont associés, le PCF entend travailler à la construction d'une alternative économique, sociale, écologique et politique majoritaire, et donc sans exclusive. C'est un parti pris difficile. D'autant que le score aux européennes du Front de gauche naissant et ignoré des médias s'est limité à 6,47 %, le parti d'Olivier Besancenot, le NPA, arc-bouté sur l'échéance présidentielle, semblant refuser de rejoindre le Front malgré sa déconvenue électorale à ces mêmes européennes (4,8 % quand il espérait être en tête de « l'autre gauche »). C'est un pari difficile qui peut ne pas être immédiatement compris et qui comporte le risque de perdre des élus, ce qui inquiète certains au sein même du PCF, qui appellent au « pragmatisme » électoral. Argument contesté par ceux qui citent l'exemple de la gauche italienne, exsangue, et qui à force de pragmatisme » vient de désigner pour la représenter aux prochaines élections Pier Luigi Bersani, un ancien du PCI décrit comme « le plus farouche promoteur des libéralisations et de la concurrence ». Une non-alternative qui ne profite manifestement pas, en Italie et ailleurs, à ceux qui n'ont que leur travail pour vivre, qui veulent assurer un avenir à leurs enfants et dégager la planète des aléas du marché.



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