Ce samedi 20/3/2010, les militants communistes de la section de Rueil distribuaient les tracts du Front de
gauche appelant à voter dimanche pour la liste du rassemblement de la gauche et des écologistes devant l'entrée du centre LECLERC. Des militants UMP faisaient de même à côté (sans
grand succès il faut le dire...).
Vers 10h30, 3 policiers (de la police nationale cette fois-ci) sont intervenus, selon eux à la demande de la Mairie, de façon extrèmement agressive de la part de la femme policière
qui dirigeait le groupe, pour demander aux militants de quitter les lieux. La première "raison" invoquée par cette policière était que la vente de marchandise est interdite sur la voie
publique. S'agissant d'une distribution de tracts, cela ne tenait évidemment pas. La seconde "raison" ensuite utilisée était que la campagne électorale était close depuis le vendredi 19/3/2010 à
minuit et que la distribution de tracts était donc interdite depuis cette date. Nos militants ont fait remarquer à cette policière que cela était erroné et que les textes en vigueur indiquaient
très clairement que la campagne électorale se terminait samedi 20/3/2010 à minuit. Ne voulant rien savoir et indiquant qu'elle avait raison puisqu'elle était policière, cette dernière a
relevé les identités des militants.
Cet incident devient particulèrement scandaleux quand malgré notre remarque, cette policière a refusé de relever les identités des militants UMP qui s'écartaient tranquillement.
Malgré l'insistance de nos militants, les policiers ont persisté à refuser de relever leur identités alors qu'ils s'étaient installés quelques mêtres plus loin.
Après avoir menacé les militants d'être entendus par un officier de police judiciaire (dans le cadre de quelle procédure ?) l'information leur est arrivée par radio que la campagne électorale se
terminait bien samedi à minuit et que la distribution de tracts étaient donc bien légale jusqu'à cette date.
Les policiers sont alors repartis, la policière qui vociférait (ce qu'elle a fait tout au long de l'incident d'ailleurs) étant quasiment poussée dans la voiture par ses deux collègues.
Nous tenons à indiquer qu'un seul des trois policiers, visiblement embarrasé, a eu pendant l'incident qui a duré une vingtaine de minutes, un comportement correct et républicain,
tentant de calmer les esprits y compris de sa collègue, comme cela doit être attendu des fonctionnaires de la police nationale qui est au service de tous les citoyens. A la fin de
l'incident, il a déclaré avoir fait une erreur et a présenté des excuses. Nous tenons à le remercier pour ce comportement exemplaire.
Il reste que nous nous posons plusieurs questions.
Pourquoi ce type d'incident et d'intimidation policière se multiplie-t-il à Rueil-malmaison (c'est au moins le 4e depuis la campagne des européennes) ? Est-ce lié à l'amplification de
l'action des communistes et du Front de gauche à Rueil ?
Qui a appelé la police, qui, précision utile, a indiqué avoir été chargée de contrôler l'identité du militant portant le mégaphone, ce qui montre bien qu'il s'agit d'une personne
présente sur les lieux ? Le responsable du magasin ? Il ne l'a jamais fait alors que nous sommes très souvent présents devant l'entrée du magasin. La Mairie ? Mais qui l'a alors averti que
nous étions présents ? Les militants de l'UMP ? Pourquoi pas et cela expliquerait tout. Dans ces deux derniers cas cela relèverait d'une utilisation du service public de la Police nationale
à des fins totalement partisanes et anti-démocratiques. Ce qui pourrait ne pas être surprenant et en tout état de cause, très inquiètant.
N'y a-t-il pas un problème de formation des policiers , qu'ils soient municipaux ou nationaux ?
Ces fonctionnaires sont chargés de faire appliquer la Loi mais ne la connaisse pas. Tout cela contribue à éloigner la police des citoyens.
Le comportement agressif et excité d'au moins un des 3 policiers n'est-il pas la conséquence de l'insuffisance des moyens dont dispose la police nationale pour exercer ses missions au service de
tous les citoyens ?
Soyons vigilants à Rueil à faire respecter les principes démocratiques.